Les hauts représentants de la troïka des créanciers, UE, BCE et FMI, doivent reprendre lundi à Athènes les négociations avec le gouvernement grec sur les finances publiques en vue de débloquer la prochaine tranche des prêts à la Grèce.
Le Premier ministre conservateur Antonis Samaras s'est entretenu samedi après-midi avec le socialiste Evangélos Vénizélos, vice-président du gouvernement et principal partenaire de la coalition gouvernementale, ainsi qu'avec le ministre des Finances Yannis Stournaras, des sujets qui seront discutés avec les créanciers.
A l'issue de cette rencontre, M. Stournaras s'est dit optimiste sur un accord avec le trio de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI).
"Nous travaillons dur pour être prêts; nous avons encore des questions à régler mais j'espère que d'ici le prochain Eurogroupe, on va y arriver", a indiqué M. Stournaras aux médias.
Interrogé sur les retards pris dans les négociations avec la troïka, interrompues en décembre, M. Stournaras a répondu qu'Athènes et la troïka en étaient tous les deux responsables.
Lors du précédent audit en décembre, des discordances étaient apparues entre les deux parties, surtout sur les moyens de combler le déficit budgétaire de la Grèce pour 2014 et les mesures éventuelles à prendre s'il persistait.
La troïka exige également un changement dans les règles de licenciement collectif et la poursuite du plan de restructuration de la fonction publique qui prévoit des milliers des licenciements d'ici la fin de l'année et la suppression de dizaines d'organismes publics.
La Grèce attend le versement d'une prochaine tranche de prêts d'environ 4,9 milliards d'euros (3,1 milliards de la zone euro et 1,8 milliard du FMI) pour faire face à ses obligations financières, selon la presse locale.
Le gouvernement s'est récemment félicité de la réalisation en 2013 d'un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette), selon les calculs des autorités grecques, une première depuis plus de dix ans, et espère renouer avec la croissance en 2014 après six années consécutives de récession. Le budget d'Etat table sur un faible taux de 0,6% du PIB.
La visite de la troïka à Athènes a été annoncée jeudi par le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, lors d'une audition au Parlement européen à Strasbourg.
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