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Un geste de l'ETA "très significatif", selon le président de la commission

Un geste de l'ETA "très significatif", selon le président de la commission

Le premier geste du groupe séparatiste basque ETA vers un désarmement constitue "un pas très significatif", malgré la faible quantité d'armes présentée, a estimé vendredi le président sri-lankais de la Commission internationale de vérification, Ram Manikkalingam, dans un entretien avec l'AFP.

- Ce geste est-il significatif malgré la faible quantité d'armes présentée?

- Je pense qu'il s'agit d'un pas très significatif parce que c'est la première fois en cinquante ans que l'ETA décide de montrer ses armes à des étrangers indépendants et de les mettre hors d'usage.

Et cela est significatif aussi parce qu'à ma connaissance, c'est la première fois qu'un groupe armé accepte de faire cela sans rien attendre en retour sur le plan politique. C'est un pas unilatéral.

La quantité d'armes, je pense, est en partie le résultat du fait qu'ils ont dû faire cela en situation de clandestinité. Compte tenu de cela, je ne dirais pas qu'il s'agit d'une faible quantité. Je ne pense pas que cela soit insignifiant.

- Le processus de désarmement s'annonce-t-il long?

- Cela dépend de deux choses. Premièrement, cela dépendra de la volonté des différents gouvernements qui ont autorité sur les régions où l'ETA est implantée (l'Espagne et la France, ndlr) de l'assister ou de lui faciliter la tâche pour mener à bien cela.

Si par exemple l'ETA a la possibilité de se déplacer pour poser des scellés sur ses caches d'armes, si elle peut se déplacer avec moins de restrictions, si les militants ne se font pas arrêter quand ils font cela, alors cela peut aller très vite.

Mais, si l'on n'a pas, pour le moins, une absence d'objection du gouvernement, alors cela peut prendre beaucoup de temps.

Ce n'est pas un message que je veux envoyer (aux gouvernements espagnol et français, ndlr), c'est un fait que j'énonce.

Aucune étape suivante n'a été fixée.

- Comment cette commission a-t-elle été créée?

- Un cessez-le-feu (en janvier 2011, ndlr) a été déclaré et des efforts ont été mis en oeuvre pour assurer son suivi.

Quand l'ETA a annoncé que ce cessez-le-feu était permanent, unilatéral et aussi vérifiable, alors des gens ont été recherchés pour le vérifier et différents membres de notre commission ont été approchés de manière indépendante. C'est comme cela que la commission a été créée.

Ils n'ont pas été approchés par l'ETA elle-même mais par des gens, au Pays Basque, qui étaient intéressés par le fait que le cessez-le-feu soit vérifié. Cela a supposé aussi un feu vert de Madrid pour se mettre en place.

Il y a eu des contacts directs (avec l'ETA) et des contacts indirects.

sg/bir

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