Le gouvernement russe a revu à la baisse vendredi sa prévision de croissance pour 2014, à moins de 2% contre 2,5% auparavant, le mois de janvier s'étant révélé particulièrement décevant.
Le produit intérieur brut du pays a ralenti à +1,3% en 2013, sa plus faible performance depuis la crise de 2008-2009, contre 3,4% en 2012 et 4,3% en 2011.
"Malheureusement, la stagnation économique se poursuit pour l'instant, mais nous espérons malgré tout une sortie de cette stagnation au deuxième ou troisième trimestre", a indiqué le vice-ministre de l'Economie en charge des prévisions économiques, Andreï Klepatch.
"Vu la situation de plus en plus difficile, nous nous dirigeons vers 2%, voire moins", a-t-il ajouté, cité par les agences russes lors d'une conférence.
Le ralentissement de l'économie fait partie des facteurs expliquant la chute du rouble (-8% face à l'euro depuis le début de l'année) qui s'est accentuée ces derniers jours. La devise russe a atteint jeudi son plus bas niveau face à la monnaie européenne, montée à plus de 49 roubles, faisant craindre une flambée des prix des produits importés et un choc psychologique pour la population.
"Pour nous, il n'y pas de signe annonçant un effondrement du cours du rouble", a assuré M. Klepatch. "La tendance est à un affaiblissement modéré du rouble".
Pour le premier trimestre, le responsable gouvernemental a dit prévoir une croissance de 1% par rapport à la même période un an plus tôt. Le mois de janvier a été particulièrement décevant avec une croissance de 0,7% sur un an, mais une contraction du PIB de 0,5% par rapport à décembre (corrigé des variations saisonnières).
Selon les estimations du gouvernement données par M. Klepatch, plus pessimistes que les statistiques officielles, la production industrielle a chuté de 1,8% sur un an en janvier en données corrigées des variations saisonnières et les investissements de capitaux de 4,1%.
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