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Kampala vérifie des informations sur la mort possible d'Odhiambo, n°2 de la LRA

Kampala vérifie des informations sur la mort possible d'Odhiambo, n°2 de la LRA

L'Ouganda a annoncé vendredi vérifier des informations sur la mort du présumé numéro 2 de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), la sinistre et sanguinaire rébellion ougandaise, Okot Odhiambo, recherché par la Cour pénale internationale (CPI).

"Il y a des indications, venues de transfuges, selon lesquelles Okot Odhiambo pourrait être mort", a déclaré à l'AFP le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, "nos forces vérifient ces informations en ce moment, afin de confirmer qu'il est vraiment mort".

Il a rappelé que plusieurs hauts responsables de la LRA avait par le passé été tués. "La LRA a perdu de sa force et ce qu'il en reste, dont (son chef, Joseph) Kony est en fuite", a-t-il ajouté. Si la mort d'Odhiambo était confirmée il s'agirait du plus haut responsable de la LRA tué par l'armée ougandaise.

Un autre membre de la direction suprême de la LRA, Raska Lukwiya, avait été tué début 2010 dans des combats.

Le porte-parole de l'armée ougandaise, Paddy Ankunda, avait plus tôt indiqué à la presse locale qu'il existait "une forte probabilité que (Odhiambo) soit mort".

Il a précisé à l'AFP qu'il pourrait avoir été tué lors d'une offensive ougandaise contre des positions de la LRA "à la fin de l'an dernier".

Washington "vérifie des informations similaires", a indiqué un porte-parole de l'ambassade américaine en Ouganda, Daniel Travis, cité par le quotidien Daily Monitor.

Okot Odhiambo est supposé avoir remplacé en tant que numéro 2 de la LRA, Vincent Otti, très probablement assassiné en octobre 2007 sur ordre de Joseph Kony à la suite de graves dissensions internes, meurtre dans lequel Odhiambo est lui-même également fortement suspecté d'avoir également joué un rôle.

La Cour pénale l'a inculpé en 2005 de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, au côté de Kony, Otti et Dominic Ogwen, autre chef de la LRA, chassée en 2006 d'Ouganda et qui opérent désormais, scindée en de multiples petits groupes, depuis les denses forêts des pays voisins (Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, RDC).

La LRA, qui a pris les armes en 1987 contre le pouvoir ougandais, est sinistrement réputée pour ses campagnes brutales systématiques contre les civils, comprenant meurtres, enlèvements, esclavagisme sexuel, mutilations, pillages, destructions de villages, mais surtout pour ses enlèvements d'enfants enfants, enrôlés de force comme combattants, porteurs ou esclaves sexuels.

str-ayv/jmc

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