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L'Afrique du Sud, un bien meilleur endroit que sous l'apartheid, se félicite Zuma

L'Afrique du Sud, un bien meilleur endroit que sous l'apartheid, se félicite Zuma

Il fait meilleur vivre en Afrique du Sud actuellement qu'avant 1994, sous le régime raciste de l'apartheid, s'est félicité jeudi soir le président sud-africain Jacob Zuma, à moins de trois mois des élections nationales.

"Notre pays a remporté de nombreux succès. L'Afrique du Sud est un bien meilleur endroit pour vivre qu'elle ne l'était avant 1994. Nous sommes toujours confrontés à des difficultés mais la vie va continuer à aller en s'améliorant", a lancé M. Zuma dans son discours sur l'état de la nation prononcé au Parlement au Cap.

"Nous avons bâti des institutions démocratiques solides. Nous avons enterré l'Etat corrompu, oppresseur, non démocratique et non représentatif qui servait une minorité et fondé un Etat démocratique unitaire, non racial, non sexiste, représentatif de tous les Sud-Africains et comptable devant eux", a-t-il ajouté.

M. Zuma a souligné les "succès remarquables" remportés dans l'accès à des services comme l'eau, l'hygiène et l'électricité, au coeur des protestations violentes qui se multiplient ces dernières semaines.

"Certaines communautés n'ont toujours pas ces services, en particulier dans les lieux d'habitat informel et les zones rurales", a-t-il reconnu.

Selon lui, ces manifestations d'impatience sont le fait d'une "violence préméditée" mais aussi la rançon du succès: "Quand 95% des foyers ont l'eau courante, les 5% qui restent à raccorder ont le sentiment de ne pas pouvoir attendre davantage".

"Une décision a été prise d'améliorer le fonctionnement des institutions locales", a assuré le président Zuma. "La lutte contre la corruption doit être intensifiée, en particulier quand on lit que certains services ont été sciemment interrompus ou stoppés pour permettre à des individus de les fournir eux-mêmes aux frais de l'Etat", a-t-il dit.

M. Zuma faisait allusion à la municipalité de Brits (nord) où l'ANC (au pouvoir) tente de faire le ménage après une manifestation pour l'eau brutalement réprimée par la police qui a fait quatre morts en janvier.

Selon un sondage Ipsos publié cette semaine, un tiers seulement des Sud-Africains (34%) estiment que leur pays va dans le bon sens, contre 56% en 2009, début du mandat de M. Zuma, et 48% pensent que le pays est sur la mauvaise pente.

L'ANC devrait cependant remporter sans trop de peine les élections du 7 mai.

Le parti est critiqué pour la lenteur des transformations socio-économiques du pays, le chômage chronique et la corruption de certains dirigeants, deux points sur lesquels M. Zuma s'est attardé dans ce discours d'une heure et demie effleurant tous les sujets, de la lutte anti-apartheid au braconnage des rhinocéros, en passant le nucléaire civil.

"Nous sommes déçus, quoique pas surpris, car il n'y a pas eu une série d'annonces (...) sur la façon dont le gouvernement estime pouvoir redresser l'économie", a réagi Peter Attard Montalto, un analyste de Nomura International.

"Le discours était directement calibré en fonction des élections de mai prochain", a ajouté l'expert.

Lindiwe Mazibuko, la chef du groupe parlementaire du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, a estimé que le discours était "toujours du même acabit" et a refusé de prendre au sérieux l'ambition de M. Zuma de créer six millions "d'opportunités d'emplois" d'ici à 2019.

"Ce que l'Afrique du Sud avait désespérément besoin d'entendre ce soir, c'est un plan courageux pour éradiquer la corruption et créer de vrais emplois durables dans notre économie", a-t-elle asséné dans un communiqué.

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