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La Grande-Bretagne face à une nouvelle tempête hivernale

La Grande-Bretagne face à une nouvelle tempête hivernale

Une nouvelle tempête en provenance de l'Atlantique approchait vendredi de la Grande-Bretagne, menaçant de déverser l'équivalent d'un mois de pluie sur de larges portions du pays déjà inondées, dans ce qui est l'un des hivers les plus humides de l'histoire du pays.

Selon la météo britannique, une tempête mêlant vent, pluie et neige va traverser tout le pays en commençant par le sud-ouest de l'Angleterre vendredi matin.

Les fortes pluies pourraient conduire à l'évacuation d'un millier d'habitations supplémentaires, a indiqué l'Agence britannique de l'Environnement, qui table sur des précipitations allant jusqu'à 40 mm en six heures.

L'Agence a mis en garde contre des vagues énormes sur la côte sud de l'Angleterre, avec des vents soufflant jusqu'à 128 km/h associés à une grande marée. Au total, 17 alerte inondations sévères, ce qui signifie que des vies sont potentiellement en danger, ont été émises pour la vallée de la Tamise et le Somerset.

Cette nouvelle tempête frappe seulement deux jours après que des vents dignes d'un ouragan ont dévasté le pays, faisant un mort et privant toujours d'électricité quelque 16.000 foyers, vendredi matin.

Pour faire face à ces intempéries hors normes, le Premier ministre David Cameron a demandé jeudi l'aide financière de l'UE.

"Nous cherchons à obtenir de l'aide de la part de l'Union européenne", a déclaré M. Cameron. "L'argent que je cherche à obtenir pour les agriculteurs britanniques vient du budget de l'UE", a encore précisé le Premier ministre, qui s'est engagé en janvier 2013 à organiser d'ici 2017 - s'il est réélu - un référendum sur une sortie de son pays de l'Union.

"Mais je pense que là où les pays étrangers peuvent le plus aider, c'est au niveau de l'expertise. Avoir des spécialistes néerlandais pour pomper l'eau et organiser des systèmes de protection contre les inondations a été très utile", a encore dit M. Cameron.

Le Premier ministre, qui a pris personnellement le dossier des inondations en main alors que son gouvernement était accusé d'inaction par des habitants en colère, s'est rendu vendredi à Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre).

"Les gens ont besoin d'être rassurés sur le fait que nous ferons tout ce qu'il faut pour les aider pendant cette période très difficile", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision ITV1.

Accompagnée de vents de plus de 160 km/h, la dernière vague d'intempéries a causé la mort d'un homme par électrocution, et entraîné des perturbations dans les transports, avec des fermetures d'axes routiers et ferroviaires.

L'Irlande voisine a été également particulièrement touchée par les coupures d'électricité, avec 260.000 foyers privés de courant au pic de la tempête et encore 75.000 affectés vendredi matin, a indiqué à l'AFP la compagnie irlandaise ESB.

Cette tempête a également causé d'importantes perturbations sur le réseau téléphonique et internet en Irlande avec encore 85.000 clients privés de connections vendredi matin. La compagnie ESB a prévenu qu'il faudrait probablement des jours voire des semaines pour rétablir l'ensemble des connections.

Dans de telles conditions, la Tamise pourrait atteindre ce week-end par endroits son plus haut niveau depuis soixante ans.

Les autorités ont indiqué aux habitants de Windsor et du Surrey (ouest de Londres), où un millier de personnes ont été évacuées, qu'ils étaient exposés à de nouveaux risques d'inondations.

Au total, depuis début décembre, 5.800 habitations ont été inondées au Royaume-Uni.

Patrick Sanders, le responsable de l'armée chargé de diriger les efforts des 2.000 militaires mobilisés pour aider les sinistrés et construire des digues, a évoqué une "crise naturelle quasiment sans précédent".

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a quant à lui jugé que le chaos entraîné par ces intempéries risquait d'entraver la reprise économique dans le pays.

bur-mc/dh/abk

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