Le ministre russe de l'Economie a annoncé mercredi prévoir de se rendre en avril en Iran pour parler des relations commerciales entre les deux pays, qui selon la presse préparent un accord pétrole contre marchandises défiant les sanctions occidentales.
La visite "aura probablement lieu (...) fin avril", a déclaré Alexeï Oulioukaïev, cité par les agences russes. "Nous évoquerons toute une série de questions économiques et commerciales".
Les rapports commerciaux entre les deux pays ont en outre fait l'objet d'un entretien téléphonique mardi du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Le journal Kommersant affirmait mi-janvier que les deux pays négociaient un accord qui permettrait à la Russie d'importer jusqu'à 500.000 barils de pétrole par jour d'Iran en échanges de marchandises.
Moscou estime qu'un tel accord ne violerait pas les sanctions décidées par l'ONU et ne reconnaît pas celles imposées les Etats-Unis et les pays européens.
Fin novembre à Genève, l'Iran a conclu avec le groupe 5+1 (Chine, Etat-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne) un premier accord de six mois sur un gel de certaines activités nucléaires en échange d'une levée partielle des sanctions qui étranglent son économie.
Mardi, le président américain Barack Obama a lancé une mise en garde aux entreprises qui feraient affaire avec l'Iran tant qu'un accord définitif n'a pas été trouvé.
Cette déclaration, qui a été faite lors d'une rencontre à Washington avec le président français François Hollande, intervient en réaction à la visite d'une délégation de 116 représentants d'entreprises françaises à Téhéran début février.
De nouvelles négociations doivent s'ouvrir le 18 février en vue d'un accord global garantissant à la communauté internationale la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien.
zak-gmo/lpt/jh