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Bolivie/inondations: la région amazonienne du Béni sinistrée

Bolivie/inondations: la région amazonienne du Béni sinistrée

La région amazonienne de Beni, l'une des plus vastes de Bolivie et à forte vocation d'élevage, a demandé mercredi à être classée zone sinistrée après les pluies torrentielles et les inondations qui l'affectent depuis cinq mois.

"Nous demandons au gouvernement de déclarer le département de Beni (nord-est) zone de catastrophe", a déclaré le gouverneur Carmelo Lens, lors d'une conférence de presse à Trinidad, la capitale du département.

Il a également appelé la communauté internationale à apporter de l'aide.

Le département de Beni, avec 421.000 habitants et une superficie de 213.000 kilomètres carrés, soit quasiment la taille au Royaume-Uni, est essentiellement une région d'élevage, formée de vastes plaines couvertes de pâturages.

La Fédération des éleveurs du Beni a d'ores et déjà estimé à 21 millions de dollars la perte de quelque 42.000 têtes de bétail noyées depuis le début des pluies.

Plusieurs villes du Beni, dont Trinidad et Rurrenabaque, sont particulièrement touchées par les intempéries, qui ont déjà fait 44 morts et affecté 50.000 familles à travers tout le pays.

Rurrenabaque, une ville à vocation touristique qui compte environ 36.000 habitants, a également souffert d'un glissement de terrain la semaine dernière qui a causé la mort de 10 personnes, a indiqué le maire Yerko Nunez à l'AFP.

"Nous n'avons pas d'électricité, pas d'eau, nous n'avons pas d'essence ni de diesel, pas de gaz, et aucun service ne fonctionne", a-t-il résumé. "La pluie tombe sans cesse et les gens sont désespérés", a ajouté l'édile, estimant "qu'en un mois, il est tombé plus d'eau qu'en toute une année".

Faisant un bilan des pluies à ce jour, le président Evo Morales a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse que "54.493 familles étaient touchées, et 36.726 hectares de cultures affectées", tout en évoquant la "difficulté de chiffrer les pertes de la Bolivie liées aux inondations".

Il a également indiqué qu'en l'absence d'hélicoptères, seul moyen d'atteindre certains villages isolés par les inondations, le gouvernement aurait recours à des avions privées. La saison des pluies en Bolivie, l'un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud, débute généralement en novembre et court jusqu'en février, mais a commencé cette année en septembre et pourrait s'étendre jusqu'en mars, selon le service national de météorologie.

Le gouvernement bolivien a décrété fin janvier l'état d'urgence nationale pour permettre d'accélérer l'utilisation de ressources économiques et la mobilisation de personnel militaire et de secours.

jac/ms/ag/ai

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