Les rebelles chiites zaïdites du nord du Yémen ont rejeté mardi le découpage en provinces du futur Etat fédéral, affirmant qu'il ne distribuait pas les richesses du pays de façon équitable.
Ce découpage en six provinces --deux dans le sud et quatre dans le nord--, fruit du dialogue national, doit être inclus dans la future Constitution qui sera soumise à un référendum.
"Nous l'avons rejeté car il divise le Yémen entre régions pauvres et régions riches", a déclaré à l'AFP Mohammed al-Bakheiti, représentant au dialogue national des rebelles d'Ansarullah.
Les zones contrôlées par Ansarullah dans le nord du pays font partie, conformément à ce découpage, de la province comprenant la capitale Sanaa.
Cette province, qui sera nommée Azal, comprend les régions de Saada, berceau traditionnel du zaïdisme et fief d'Ansarullah, ainsi que celles de Omran et Dhamar. Elle ne dispose pas de richesses naturelles et n'a pas accès à la mer.
"Saada a des liens culturels, sociaux et géographiques plus forts avec Hajja (sur la côte), et Al-Jawf", région pétrolière proche de la frontière de l'Arabie saoudite, a estimé M. Bakheiti.
Le découpage annoncé lundi ne répond pas non plus aux attentes des délégués sudistes, qui souhaitaient un Etat fédéral formé de deux provinces reprenant la division des deux Yémens avant leur unification en 1990.
Parrainé par l'ONU et les monarchies arabes du Golfe, le dialogue national était l'une des clés de voûte de l'accord politique qui avit permis le départ du président Ali Abdallah Saleh après plus d'un an de contestation dans la rue.
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