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Thaïlande: une partie des élections incomplètes reprogrammée en avril

Thaïlande: une partie des élections incomplètes reprogrammée en avril

La commission électorale thaïlandaise a reprogrammé au mois d'avril une partie des législatives du 2 février entravées par les manifestants qui réclament depuis plus de trois mois la démission du gouvernement.

La Première ministre Yingluck Shinawatra fait face depuis l'automne à un mouvement de rue réclamant sa tête et la fin de l'influence de son frère Thaksin, accusé d'avoir mis en place un système de corruption généralisée et de continuer à gouverner via sa soeur.

Le coup d'Etat qui a chassé l'ancien chef du gouvernement du pouvoir en 2006 a précipité la Thaïlande dans un cycle de crises politiques faisant descendre dans la rue tour à tour les ennemis et les partisans du milliardaire, qui reste malgré son exil le personnage le plus aimé et le plus détesté du royaume.

Les législatives anticipées du 2 février n'ont pas permis de mettre fin à cette crise qui a déjà fait 11 morts et des centaines de blessés.

Les manifestants, qui veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, ont largement perturbé le déroulement du scrutin, que ce soit le jour du vote par anticipation le 26 janvier ou le 2 février où 10% des bureaux de vote n'avaient pu ouvrir.

Dans ces conditions, aucun résultat n'a été annoncé, prolongeant le mandat d'un gouvernement aux pouvoirs limités, vulnérable à une intervention de la justice qui pourrait selon les analystes conduire à un nouveau "coup d'Etat judiciaire".

Pour tenter de sortir de cette situation, la commission électorale a annoncé mardi la tenue de deux nouvelles journées de scrutin.

L'une le 20 avril permettra de terminer le vote par anticipation et l'autre le 27 avril aura lieu dans les circonscriptions où le vote a été empêché le 2 février, a précisé son secrétaire général Puchong Nutrawong à l'AFP.

Aucune solution n'a en revanche été annoncée pour les 28 circonscriptions où le vote n'a pas eu lieu faute de candidat, les manifestants ayant empêché l'enregistrement des candidatures.

Sans ces 28 députés, le parlement ne pourra pas se réunir, en l'absence du quorum de 95% des 500 sièges.

L'opposition a de son côté demandé à la cour constitutionnelle d'invalider le scrutin et de dissoudre le parti au pouvoir, une des nombreuses procédures judiciaires en cours contre Yingluck et son gouvernement.

Les manifestants, dont le nombre a largement diminué depuis le lancement mi-janvier d'une opération de "paralysie" de Bangkok, continuent de bloquer certains carrefours de la capitale, malgré l'état d'urgence en vigueur.

tp-abd/bap

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