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JO-2014 - Vogt écrit l'histoire, White tombe dans la soupe

JO-2014 - Vogt écrit l'histoire, White tombe dans la soupe

L'Allemande Carina Vogt a écrit la première page de l'histoire du saut à skis féminin aux JO, en décrochant l'or mercredi, alors que l'Américain Shaun White, englué dans une neige aux allures de soupe épaisse, a abandonné sa couronne en snowboard half-pipe.

Deux vols interminables (103 m puis 97,5 m). Une technique quasi parfaite. Carina Vogt, 22 ans, a décroché le premier titre du saut à skis féminin, avant de côtoyer sur le podium "historique" l'Autrichienne Daniela Iraschko-Stolz, 30 ans, et la Française Coline Mattel, 18 ans.

Tête de gondole de cette nouvelle discipline olympique, Sara Takanashi n'a terminé qu'à la 4e place. Cruelle désillusion pour cette jeune japonaise de 17 ans, victorieuse de 10 des 13 étapes de la Coupe du monde depuis le début de l'hiver.

Et n'aura même pas l'occasion de se rattraper, car les dames, qui s'affrontent sur le petit tremplin (90 m), ne peuvent pas encore se mesurer sur le grand tremplin (120 m). Voilà donc une nouvelle bataille pour l'égalité à mener !

Le concours de saut à skis féminin n'a pas été affecté par la neige lourde et molle qui a perturbé de nombreuses épreuves, et notamment les disciplines acrobatiques.

Ainsi, en snowboard, l'Américain Shaun White, icône de la discipline et double champion olympique de half-pipe (2006, 2010), a largement participé au mouvement de protestation des concurrents, mécontents de la qualité du demi-cylindre de 234 mètres de long, dont la structure a été détériorée par la douceur ambiante.

Shaun White est tombé à deux reprises lors de son premier passage de la finale. Il a également été déséquilibré lors de son second passage, avant de terminer à la quatrième place, derrière le nouveau champion olympique, le Suisse Iouri Podladtchikov, surnommé "Ipod", et deux japonais, Ayumu Hirano, 15 ans, qui a décroché la médaille d'argent, devant son compatriote Taku Hiraoka.

Seul véritable ambassadeur mondial de son sport, White visait un troisième titre d'affilée dans une même épreuve individuelle, ce que seuls six sportifs sont parvenus à faire aux JO d'hiver.

La neige molle et collante a également contribué à plomber l'ambiance autour du ski slopestyle, où le premier titre remporté par la Canadienne Dara Howell est passé au second plan en raison des nombreuses chutes spectaculaires, et l'évacuation sur une civière de la Canadienne Yuki Tsubova. Vraisemblablement trompée par le "jour blanc", elle est violemment tombée sur le dos à la réception d'un saut.

Les fondeurs norvégiens semblent porter peu d'attention aux conditions de "jeu". Samedi, sur le coton blanc généré par un froid piquant, Marit Bjoergen avait offert un premier titre à son pays en ski de fond (skiathlon). Trois jours plus tard, sur une bouillie printanière, Maiken Caspersen Falla s'est imposée chez les dames devant sa compatriote Ingvild Flugstad Oestberg. Chez les messieurs, Ola Vigen Hattestad l'a emporté au terme de courses ponctuées par de nombreuses chutes, fêlures et autres bris de skis.

La biathlète Tara Berger a complété la récolte norvégienne quelques heures plus tard, en terminant deuxième de la poursuite (10 km) remportée par la Biélorusse Darya Domracheva.

A l'intérieur, sur la glace, pas de débat sur les conditions d'évolution. La Sud-Coréenne Lee Sang-hwa a (un temps) brisé le récital néerlandais en conservant son titre du 500 m en patinage de vitesse. En revanche, la luge demeure bien une spécialité exclusivement allemande: Natalie Geisenberger s'est emparé de luge monoplace dames, devant la tenante, une autre Allemande, nommée Tatjana Hüfner.

pga/el

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