Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

JO-2014 - Les fondeurs norvégiens aiment la soupe

JO-2014 - Les fondeurs norvégiens aiment la soupe

Les fondeurs norvégiens ont surmonté les difficultés de la neige molle, aux allures de soupe épaisse, pour décrocher trois nouvelles médailles, dont les deux titres, dans les épreuves du sprint, mardi aux JO de Sotchi.

Fruit du radoucissement, ce revêtement lourd et mouillé a largement conditionné le cours des compétitions, notamment dans les disciplines acrobatiques. Elles devraient jouer un grand rôle en soirée lors du premier concours de saut à skis féminin mais aussi lors de la finale du half-pipe (snowboard), dont l'icône américaine Shaun White, sera le grand favori.

En tout cas, les Norvégiens semblent à l'aise sur toutes les neiges. Samedi, dans le coton blanc généré par un froid piquant, Marit Bjeorgen avait offert un premier titre à son pays en ski de fond (skiathlon). Trois jours plus tard, sur une bouillie printanière, Maiken Caspersen Falla s'est imposée chez les dames devant sa compatriote Ingvild Flugstad Oestberg. Chez les messieurs, Ola Vigen Hattestad l'a emporté chez les messieurs, au terme de courses ponctuées par de nombreuses chutes, fêlures et autres bris de skis.

La biathlète Tara Berger a complété la récolte norvégienne quelques heures plus tard, en terminant deuxième de la poursuite (10 km) remportée par la Bélarusse Darya Domracheva.

La neige molle et collante a sûrement contribué à la mauvaise humeur ambiante sur les épreuves de ski acrobatique. Le premier titre remporté par la Canadienne Dara Howell en ski slopestyle est passée au second plan, en raison des nombreuses chutes spectaculaires, et l'évacuation sur une civière de la Canadienne Yuki Tsubova. Vraisemblablement trompée par le "jour blanc", elle est violemment tombée sur le dos à la réception d'un saut.

En snowboard, Shaun White a largement participé au mouvement de protestation des concurrents, mécontents de la qualité du demi-cylindre de 234 mètres de long, dont la structure a été détériorée par la douceur ambiante.

La grogne devrait donc planer sur la finale, prévue en soirée (21h30 locales, 17h30 GMT) et dont Shaun White, l'un des artisans de l'entrée des JO dans la modernité, sacré en half-pipe à Turin en 2006 puis à Vancouver en 2010, sera l'un des favoris.

Sara Takanashi est l'autre figure des Jeux attendue en soirée (21h30 locales, 17h30 GMT). Cette japonaise, âgée de 17 ans, domine le saut à skis féminin, qui entre au programme olympique. Elle a remporté dix des treize étapes de la coupe du monde depuis le début de l'hiver.

Surtout, elle dispose d'une belle occasion de rentrer dans l'histoire en devenant la première championne olympique de saut à skis féminin.

Pour cette discipline, le concours marque une étape importe. Dans les années qui avaient précédé les Jeux de Vancouver, en 2010, la bataille juridique avait été jusqu'à la Cour suprême du Canada, le CIO refusant à deux reprises d'inclure le saut à skis féminin au programme olympique, estimant la discipline pas assez concurrentielle.

Au-delà du concours olympique, les concurrentes ont d'ailleurs trouvé un autre défi, à la hauteur de leur courage: elles entendent, comme les hommes, pouvoir se mesurer sur le grand tremplin (120 m), et plus uniquement sur le tremplin normal (90 m).

pga/el

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.