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Algérie: Bouteflika défend l'armée des accusations du parti au pouvoir

Algérie: Bouteflika défend l'armée des accusations du parti au pouvoir

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika est sorti de sa réserve mardi en apportant son soutien à l'armée dont le chef du renseignement avait été attaqué par le patron du Front de libération nationale (FLN, parti au pouvoir).

"Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance, allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image" à l'étranger, a indiqué M. Bouteflika dans un communiqué rapporté par l'agence APS.

Le président algérien a tenu ses propos dans un message de condoléances adressé au vice-ministre de la Défense nationale et chef de l'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, et aux familles des victimes d'un crash d'un avion militaire survenu mardi dans l'est du pays et qui a fait 77 morts.

"Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles" du pays, a précisé M. Bouteflika.

Le patron du FLN, Amar Saïdani, a récemment appelé le chef du Département de renseignements et de sécurité (DRS), le tout puissant général Mohamed Mediène dit Toufik, en poste depuis 1990, à démissionner, jugeant qu'il avait échoué à assurer la sécurité dans le pays.

L'armée n'a pas réagi officiellement à cette attaque.

M. Bouteflika a conquis le pouvoir en 1999 grâce au soutien des militaires et a été réélu en 2004 et 2009 aussi grâce à eux, notamment avec l'appui du général Toufik, selon des experts.

Le chef de l'Etat, 76 ans dont 15 ans au pouvoir, n'a pas encore annoncé s'il briguait un nouveau mandat au scrutin du 17 avril, mais M. Saïdani répète régulièrement qu'il est le candidat de son parti tout en accusant le général Toufik d'être hostile à un 4e mandat de M. Bouteflika.

amb/vl

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