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Mort cérébrale du caméraman brésilien blessé à Rio lors d'une manifestation (santé publique)

Mort cérébrale du caméraman brésilien blessé à Rio lors d'une manifestation (santé publique)

Le caméraman brésilien blessé à la tête jeudi dernier lors d'une violente manifestation à Rio de Janeiro est en état de "mort cérébrale", a annoncé lundi le secrétariat à la Santé de Rio.

Le secrétariat à la Santé de Rio a déploré dans un communiqué "la mort cérébrale" de Santiago Ilidio Andrade", caméraman de la chaîne de télévision Bandeirantes, "diagnostiqué ce lundi par une équipe de neurochirurgie de l'hôpital municipal Souza Aguiar".

La mort cérébrale, ou coma dépassé, est un état irréversible considéré comme le critère médico-légal du décès, même si la victime peut être maintenue artificiellement en vie.

Santiago Ilidio Andrade, 49 ans, avait été grièvement blessé à la tête par un engin de feu d'artifice alors qu'il couvrait une manifestation contre l'augmentation du prix du ticket de bus qui avait dégénéré en violents affrontements entre manifestants et policiers à la gare centrale de Rio.

Un manifestant de 22 ans a été arrêté dimanche pour homicide involontaire après avoir confessé qu'il avait passé à un autre manifestant la fusée qui a explosé à la tête du cameraman.

Le second manifestant avait dirigé la fusée vers un groupe de policiers, mais cette dernière avait heurté le cameraman qui filmait la scène au milieu des affrontements.

L'annonce de l'état irréversible du caméraman est intervenue à quelques heures d'une nouvelles manifestation contre la hausse du prix du ticket de bus, convoquée en fin d'après-midi à Rio.

La hausse du prix des transports publics dans plusieurs grandes villes du Brésil avait servi de détonateur à la fronde sociale qui a ébranlé le Brésil en juin 2013, en pleine Coupe des confédérations.

Après une accalmie depuis novembre, les manifestations ont repris fin janvier, principalement à Sao Paulo et Rio de Janeiro.

Dirigées contre le Mondial de football, qui s'ouvre dans moins de quatre mois, ou la hausse du ticket de bus à Rio, elles rassemblent jusqu'à présent beaucoup moins de monde qu'en juin 2013.

Mais elles dégénèrent presque systématiquement en violents affrontements entre des groupes de manifestants anarchistes et une Police militaire (PM) aux méthodes extrêmement musclées.

Plus d'une centaine de journalistes, dont un photographe de l'AFP frappé à la tête par un policier, ont été blessés au Brésil pendant les manifestations.

jt/pal/ml

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