L'ouverture prévue lundi à Addis Abeba du deuxième cycle de négociations entre belligérants du conflit ayant éclaté mi-décembre au Soudan du Sud a été reportée, ont annoncé à l'AFP de hauts responsables sud-soudanais et éthiopien.
"Les pourparlers ne reprennent pas aujourd'hui", a déclaré à l'AFP, Michael Makuei, porte-parole du gouvernement sud-soudanais, disant avoir été informé par l'Igad, qui assure la médiation dans le conflit sud-soudanais d'une possible ouverture mardi. Un responsable gouvernemental éthiopien a confirmé que les discussions ne commenceraient pas lundi comme prévu, sans toutefois préciser de nouvelle date.
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation sous-régionale est-africaine dont l'Ethiopie assure actuellement la présidence tournante, n'a pour l'heure pas annoncé officiellement le report et aucun de ses responsables n'était joignable.
Plusieurs sources diplomates ont également confirmé à l'AFP le report de l'ouverture des discussions.
Aucune raison n'a été avancée pour expliquer le report du début de ce deuxième cycle de pourparlers, un peu plus de deux semaines après un laborieux premier cycle au cours duquel il avait fallu une vingtaine de jours au gouvernement sud-soudanais du président Salva Kiir et aux partisans de son ancien vice-président Riek Machar pour s'accorder sur une simple cessation des hostilités.
Alors que la trêve peine à être appliquée sur le terrain, les deux camps doivent désormais tenter de trouver un accord politique mettant fin durablement au conflit qui les oppose.
Le conflit a fait plusieurs milliers de morts depuis mi-décembre et a chassé près de 900.000 personnes de leurs foyers. Aux combats entre troupes rivales se sont ajoutés des massacres à caractère ethnique entre communautés Dinka et Nuer, les deux principales du pays, auxquelles appartiennent respectivement MM. Kiir et Machar.
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