Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Une manifestation contre la hausse du transport dégénère à Rio

Une manifestation contre la hausse du transport dégénère à Rio

Une manifestation contre la hausse du prix du ticket de bus à Rio de Janeiro a dégénéré jeudi en affrontements entre manifestants et policiers, faisant, selon le quotidien O Globo, un blessé parmi les journalistes.

Les incidents, qui ont eu lieu à quelques mois du Mondial de football prévu à partir du 12 juin, ont éclaté quand les policiers ont évacué en faisant usage de gaz lacrimogènes la grande gare de Rio, Central do Brasil, qui avait été envahie par un millier de manifestants.

Selon O Globo, un cameraman de la chaîne de télévision Bandeirantes est dans état grave après avoir été touché à la tête par un projectile -- dont on ignore l'origine -- et a dû subir une intervention chirurgicale.

Dans le hall de la gare, certains manifestants masqués et vêtus de noir ont saccagé des distributeurs automatiques de billets, libérant l'accès aux trains au cris de : "la gare est libre !".

Un journaliste de l'AFP a vu un policier blessé évacué par ses collègues. Mais aussi des policiers frappant des personnes qui manifestaient pacifiquement.

Une grande confusion régnait à l'extérieur de la gare où des contestataires jetaient des pierres sur des policiers des forces anti-émeutes, qui les traquaient par petits groupes. Une barricade enflammée a été érigée sur une des rues.

Cette manifestation, dans un premier temps pacifique, a été convoquée par le mouvement Pase livre (Ticket gratuit) pour protester contre l'augmentation de 9,09% du prix du ticket de bus à Rio, qui va passer samedi de 2,75 à trois réais (0,83 euro à 0,91 euro).

"Nous voulons des trains aux normes Fifa ! "Dehors Cabral ! (NDLR: le gouverneur de Rio), "trois réais, je ne paye pas !", ont notamment scandé les manifestants.

"La violence vient seulement des policiers, j'en ai vu un s'en prendre à un type qui brandissait une pancarte sans rien faire d'autre, j'ai vu une femme se faire tabasser contre un tourniquet. Si nous avons lancé des projectiles sur les policiers, c'est parce que nous souffrons tous les jours (de la hausse des prix des transports). Trois réais, c'est absurde", s'est insurgée à la gare Natacha de Pina, une jeune employée de banque.

Une vingtaine de personnes ont été arrêtées par la police, selon O Globo.

En juin 2013, des manifestations d'abord limitées mais durement réprimées contre l'augmentation du prix des transports publics à Sao Paulo et Rio, avaient servi de détonateur à la fronde sociale historique qui avait embrasé le Brésil pendant la Coupe des Confédérations de football.

Sous la pression populaire, après des dizaines de manifestations qui ont rassemblé plus d'un million de personnes dans les rues, et dont la plupart se sont terminées par des affrontements violents avec la police, la plupart des grandes villes avaient finalement renoncé provisoirement à l'augmentation du prix des transports en commun .

Mais le mouvement n'avait cessé de grandir pour dénoncer la grande précarité des services publics, la corruption et les milliards investis dans la construction des stades du Mondial de football.

Rio doit également accueillir les jeux Olympiques de 2016.

ybl-lbc/jt/du/ros/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.