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John Kerry de nouveau dans le collimateur de ministres israéliens

John Kerry de nouveau dans le collimateur de ministres israéliens

Deux ministres israéliens ont de nouveau attaqué lundi le secrétaire d'Etat américain accusé d'utiliser des menaces de boycott d'Israël dans le monde pour obtenir des concessions israéliennes dans les négociations avec les Palestiniens.

"Il est dommage de constater que l'administration américaine ne comprend pas la réalité au Moyen-Orient et exerce des pressions du mauvais côté dans le conflit israélo-palestinien", a affirmé le ministre chargé de la défense passive Gilad Erdan, un proche du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu.

"J'aurai aimé que John Kerry explique à Mahmoud Abbas (le président palestinien) ce qui pourrait bien arriver s'il continue à refuser de faire la paix", a ajouté M. Erdan à la radio publique.

Le ministre du Logement Uri Ariel, du Foyer Juif, un parti nationaliste fervent partisan de la colonisation, a pour sa part accusé John Kerry à la radio militaire de ne pas être un "intermédiaire honnête en parlant de menace de boycott".

Les membres du gouvernement israélien se sont livrés durant le week-end à des attaques, qui ont pris parfois un tour personnel, contre John Kerry qui a évoqué samedi les risques d'un boycott international visant Israël si ses efforts pour parvenir à un accord de paix n'aboutissaient pas.

M. Kerry s'exprimait lors de la conférence sur la sécurité à Munich alors que la campagne internationale de boycottage de la colonisation gagne en importance et en impact, comme en témoigne l'abandon jeudi par la star américaine Scarlett Johansson de son statut d'ambassadrice de l'ONG britannique Oxfam, jugé "incompatible" avec sa promotion de l'entreprise israélienne SodaStream, implantée en territoire palestinien occupé.

Le ministre chargé des Renseignements, Youval Steinitz avait estimé dimanche que "les propos de John Kerry sont offensants, injustes et intolérables".

Sur la même ligne, mais de façon moins agressive, M. Netanyahu avait souligné que les "tentatives de boycotter l'État d'Israël sont immorales et injustifiées (...) et elles n'atteindront pas leurs objectifs".

John Kerry a relancé les négociations israélo-palestiniennes en juillet 2013 après trois ans d'interruption et peine à rapprocher les positions des deux camps malgré ses navettes répétées dans la région.

Le département d'État a rejeté dimanche les critiques israéliennes. Lors de son discours à Munich, John Kerry a "uniquement fait référence à un boycott comme une des actions qui pourraient être prises par d'autres, mais à laquelle il s'oppose", a souligné la porte-parole du département d'Etat.

jlr/hj

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