Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Présidentielle afghane: meetings sous haute sécurité à l'ouverture de la campagne

Présidentielle afghane: meetings sous haute sécurité à l'ouverture de la campagne

Les candidats à la présidentielle afghane tenaient dimanche à Kaboul leurs premiers grands meetings politiques à l'occasion de l'ouverture officielle de la campagne électorale, marquée la veille par les meurtres de deux membres de l'équipe d'Abdullah Abdullah, un des favoris du scrutin.

"Cette élection est très importante pour notre pays", a déclaré à l'AFP Freshta Maqsoodi, 22 ans, une étudiante venue assister au meeting de M. Abdullah, organisé dans une immense salle des fêtes, pleine à craquer de sympathisants.

"Je suis venue dire que je veux participer à la campagne, malgré les problèmes de sécurité. Si nous ne votons pas, nous risquons de perdre tous les progrès qui ont été faits ces dernières années, en particulier en matière de droits des femmes", a-t-elle dit.

A l'instar de M. Abdullah, Ashraf Ghani, autre candidat à la présidentielle, tenait également une réunion politique dans une grande salle de réception de la capitale afghane.

"Le changement, c'est nous!", a lancé M. Ghani lors d'un discours acclamé par des milliers de sympathisants.

En raison des menaces qui pèsent sur la campagne électorale, un important dispositif de sécurité avait été mis en place pour protéger les meetings, avec une forte présence policière et des palpations de sécurité systématiques.

La campagne a été endeuillée par la mort de deux membres de l'équipe de M. Abdullah, abattus en pleine rue par des hommes armés samedi soir à Hérat, la grande ville de l'ouest afghan.

Cette attaque a été "fermement condamnée" par le chef de la mission de l'ONU en Afghanistan, Jan Kubis, qui a déploré dans un communiqué "toute tentative visant à saboter le processus électoral".

Ces meurtres font resurgir le spectre de la précédente élection présidentielle, en 2009, un scrutin chaotique marqué par des fraudes et des violences.

Onze candidats sont en lice pour briguer la succession du président Hamid Karzaï, à qui la constitution interdit de briguer un troisième mandat.

La course à la présidence afghane, dont le premier tour aura lieu le 5 avril prochain, fait figure de test pour la stabilité et l'avenir du pays, et plus largement pour 12 ans d'intervention occidentale marquée par des dizaines de milliards de dollars d'aide.

Elle survient alors que l'Afghanistan, en proie à une violente insurrection des talibans, aborde une période d'incertitude à l'approche du retrait, à la fin de l'année, des 58.000 soldats de la force internationale l'Otan (Isaf).

eg-us/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.