Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ukraine: le pouvoir accuse à son tour les opposants d'avoir torturé un policier

Ukraine: le pouvoir accuse à son tour les opposants d'avoir torturé un policier

Le pouvoir ukrainien a à son tour accusé samedi les manifestants d'opposition d'avoir "torturé" un policier, alors qu'il a été interpellé par les Occidentaux pour des cas d'enlèvement et de torture de militants d'opposition.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé dans un communiqué que des militants d'opposition s'en étaient pris vendredi soir à Kiev à un policier en civil.

Il a été battu et emmené à la mairie de Kiev, occupée par l'opposition, où il a été "torturé" en présence d'un membre du parti nationaliste Svoboda, Iouri Levtchenko, selon le communiqué.

Le policier a été hospitalisé pour un traumatisme crânien et des contusions, selon la même source.

Le parti Svoboda a réagi vivement, dénonçant un acte de "propagande" du pouvoir ukrainien.

"C'est une nouvelle escalade de la propagande de la part du ministère de l'Intérieur. Il y a des enlèvements d'opposants, et aucune réaction du pouvoir. Au lieu de rechercher les gens, la police commence à inventer des histoires de policiers enlevés sur Maïdan (la place de l'Indépendance, occupée par les manifestants, ndlr)", a déclaré à l'AFP Iouri Sirotiouk, un député du parti Svoboda.

"Il n'y a pas même eu un incident avec un policier, tout cela est faux", a-t-il ajouté.

Le récit de Dmytro Boulatov, un militant d'opposition de 35 ans enlevé le 22 janvier à Kiev et abandonné dans une forêt jeudi après avoir été torturé, a relancé les craintes d'une répression cachée en Ukraine.

Le ministère ukrainien de l'Intérieur, qui avait avancé vendredi l'hypothèse d'une "mise en scène", a obtenu qu'il soit assigné à résidence, affirmant le rechercher depuis le 24 janvier pour "organisation de troubles massifs".

Plusieurs militants ont déjà été passés à tabac ou enlevés, et l'un d'entre eux a été retrouvé mort dans une forêt avec des marques de torture. Une ONG a recensé 33 cas de disparitions d'opposants.

La Maison Blanche s'est dite "atterrée par les indices évidents de torture infligée" à Boulatov et la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, s'est dite "consternée".

os-lpt/neo/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.