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Les néonazis paradent à Athènes, les antifascistes manifestent

Les néonazis paradent à Athènes, les antifascistes manifestent

Environ 3.000 partisans du parti néonazi grec Aube dorée, selon la police, ont occupé samedi soir une avenue centrale d'Athènes pour une cérémonie nationaliste non loin de laquelle un millier d'antifascistes ont tenu un rassemblement marqué par des tensions avec les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Le parti néonazi commémorait comme tous les ans un grave incident gréco-turc survenu en mer Egée il y a dix-huit ans, en 1996, mais l'actualité immédiate a pris le pas sur cette célébration: le porte-parole d'Aube dorée Ilias Kasidiaris, a annoncé, selon plusieurs médias grecs, que le parti avait créé une nouvelle formation "Aube nationale" dans l'hypothèse ou Aube dorée serait interdit dans les prochains mois.

"Des patriotes grecs ont créé +l'Aube nationale+ (Ethniki Aghi) à laquelle ne participent pas les criminels d'Aube dorée", a déclaré selon le site in.gr M. Kasidiaris, lui même inculpé pour des faits de "direction d'organisation criminelle" dans le cadre de ses activités au sein d'Aube dorée.

Selon une scénographie devenue habituelle mêlant marée de drapeaux grecs, bougies, torches et slogans martiaux, les sympathisants néonazis ont tenu le pavé durant deux heures sur l'une des principales artères du centre d'Athènes fermée à la circulation.

Ils ont évoqué leur chef emprisonné Nikos Michaloliakos: le fondateur du parti et cinq autres responsables d'Aube dorée sont en détention provisoire inculpés de direction et participation à une organisation criminelle. Trois autres membres sont aussi inculpés et sous contrôle judiciaire.

Cette offensive judiciaire fait suite à l'assassinat en septembre de Pavlos Fyssas, un musicien antifasciste tué avec un couteau par un militant d'Aube dorée.

A quelque 500 mètres de la cérémonie, environ un millier d'antifascistes, selon la police, réunis devant le parlement ont appelé à "écraser le fascisme" avant que des incidents n'éclatent avec les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène.

Un manifestant a été blessé et transporté à l'hôpital selon la police.

Les heurts se sont ensuite déplacés dans le quartier touristique de Monastiraki où manifestants et forces anti-émeutes se sont défiés jusque dans les couloirs et sur les quais de la station de métro dans une grande confusion, selon une photographe de l'AFP.

lg-smk/ai

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