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Syrie : blocage à Genève, en attendant d'autres négociations

Syrie : blocage à Genève, en attendant d'autres négociations

Les négociations de paix entre le gouvernement syrien et les représentants de l'opposition prennent fin aujourd'hui après dix jours de pourparlers stériles à Genève, en Suisse.

Il ne s'agirait cependant pas d'un arrêt définitif, mais plutôt d'une pause. Les pourparlers doivent reprendre vers le 10 février, a assuré le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, selon qui cette date n'est pas encore été validée par le gouvernement syrien.

Reconnaissant que le fossé qui sépare les parties est important, M. Brahimi a expliqué vendredi que les progrès sont très lents, mais il y a toujours espoir, selon lui, car en dépit de leurs divergences, les parties se sont engagées dans le processus de « façon acceptable ».

Pendant ce temps, à la table de négociation, les progrès sont faméliques entre le régime du président Bachar Al-Assad et les opposants qui s'affrontent depuis bientôt trois dans une guerre civile meurtrière en Syrie.

« Le bilan est chétif à en faire peur », écrivait vendredi matin le quotidien suisse Le Temps.

Pas d'entente sur l'aide humanitaire

Selon le journal qui suit de près les négociations, le fossé est tel entre les deux camps qu'ils n'ont même pas réussi en 10 jours à s'entendre sur les « mesures de confiance » que réclamait l'ONU.

Ces mesures devaient permettre l'acheminement d'aide alimentaire et médicale d'urgence aux populations civiles assiégées, notamment dans la ville de Homs. Les parties n'ont pu s'entendre davantage sur l'évacuation des femmes et des enfants de cette ville.

Lakhdar Brahimi a expliqué vendredi que le régime Assad et l'opposition discutaient de l'instauration d'un cessez-le-feu général dans le pays pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.

Damas conteste la légitimité de l'opposition

Depuis dix jours, les émissaires du gouvernement syriens refusent de faire des concessions à la Coalition de l'opposition syrienne présidée par Ahmad Jarba, car elle n'est pas représentative, selon eux, du peuple syrien. Selon le régime Al-Assad, l'ONU a commis une erreur de n'inviter à cette rencontre que cette frange de l'opposition syrienne. Damas réclame la participation des groupes de l'opposition qui ne participent pas à la lutte armée.

La coalition de l'opposition réclame, en vertu des conditions de Genève 1, l'instauration d'un gouvernement de transition en Syrie dont ne ferait pas partie le président Bachar Al-Assad, pour permettre le retour d'une paix durable en Syrie.

Une condition que refuse Damas, qui promet une élection présidentielle dans le pays d'ici l'été et pour laquelle Bachar Al-Assad sera probablement candidat.

D'ici à la reprise des négociations, en février, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, doit se rendre pour la première fois en Russie, le 4 février. Moscou est considéré avec l'Iran comme un solide allié du régime de Al-Assad.

La guerre civile qui décrie la Syrie a fait plus de 130 000 morts, selon l'ONU, depuis son déclenchement en mars 2011. Les combats ont aussi engendré le déplacement de 6,5 millions de personnes et de la fuite de plus de 2,3 millions de personnes dans les pays voisins.

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