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Pakistan : la justice refuse que Musharraf parte se faire soigner à l'étranger

Pakistan : la justice refuse que Musharraf parte se faire soigner à l'étranger

Un tribunal a refusé vendredi d'autoriser l'ancien dirigeant militaire pakistanais Pervez Musharraf à aller se faire soigner à l'étranger comme il le demandait, alors qu'il est poursuivi par la justice.

M. Musharraf, 70 ans, est inculpé de haute trahison pour avoir promulgué l'état d'urgence en 2007. Mais il n'a assisté à aucune des audiences au tribunal spécial chargé de le juger.

Le "général Musharraf" est soigné dans un hôpital militaire à Rawalpindi, près d'Islamabad, la capitale, depuis le 2 janvier, lorsqu'il avait été victime selon son entourage d'une alerte cardiaque en se rendant au tribunal.

Au pouvoir entre son coup d'Etat de 1999 et sa destitution suivi de son départ pour l'étranger en 2008, Pervez Musharraf est revenu au Pakistan en février dernier et a aussitôt été rattrapé par la justice et placé sur la liste des personnalités interdites de quitter le pays.

Ses avocats ont réclamé ces dernières semaines à la justice de le laisser partir à l'étranger, sur la foi notamment d'un rapport médical indiquant qu'il souffrait d'une maladie coronarienne.

Ces demandes ont alimenté les rumeurs d'un prochain exil qui permettrait à l'accusé d'échapper au procès en sauvant la face, tout en évitant de nouvelles tensions entre le pouvoir civil et la puissante armée, en partie inquiète de voir l'un de ses anciens chefs comparaître pour "haute trahison", un crime passible de la peine capitale.

Saisi par les avocats de M. Musharraf, le tribunal spécial a toutefois refusé vendredi de l'autoriser à partir se faire soigner à l'étranger en expliquant qu'il était habilité à le juger pour haute trahison, et non à se prononcer sur son droit ou non à quitter le pays, a déclaré à l'AFP un magistrat.

La cour a également ordonné à l'accusé de se présenter à la prochaine audience, prévue le 7 février.

Outre l'affaire de trahison, M. Musharraf, qui ne semble plus guère avoir de soutien politique dans le pays, est visée par la justice pour diverses affaires, dont le meurtre de son ex-rivale Benazir Bhutto et plusieurs opérations militaires sanglantes. Il a depuis obtenu la libération conditionnelle dans ces affaires, mais pas l'autorisation de quitter le pays.

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