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France: un juge suspend le statut de citoyen d'honneur d'une ville du Libanais Georges Ibrahim Abdallah

France: un juge suspend le statut de citoyen d'honneur d'une ville du Libanais Georges Ibrahim Abdallah

La justice française a suspendu vendredi une décision de la mairie communiste de Bagnolet, près de Paris, qui a fait citoyen d'honneur Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais controversé condamné à perpétuité en France pour des assassinats de diplomates.

Le tribunal administratif de Montreuil, saisi par la préfecture, a rendu une ordonnance de suspension immédiate de cette décision et règlera au fond ultérieurement la question de son annulation.

"C'est un grand succès et une première en jurisprudence", s'est félicité auprès de l'AFP Me Jérémie Boulay, plaidant pour un conseiller municipal d'opposition de droite de Bagnolet.

Au cours de l'audience jeudi après-midi, Me Boulay avait assuré que cette motion "contrevient au principe de neutralité" et "n'a pas d'intérêt public local" puisque Georges Ibrahim Abdallah n'a "joué aucun rôle ni positif ni valorisant" pour la ville.

M. Abdallah, militant libanais, est considéré comme un prisonnier politique par les militants propalestiniens. Mais ses détracteurs l'accusent de terrorisme.

L'avocat de la mairie, Me Jean-Louis Vasseur, qui n'était pas joignable dans l'immédiat, avait répondu à son confrère que la décision du conseil municipal n'était "pas un appui à un terrorisme quelconque".

Selon lui, c'était "une façon de plaider publiquement pour "sa libération" et il n'est "pas interdit d'exprimer des voeux à caractère politique".

Le 11 décembre 2013, le maire communiste de Bagnolet, Marc Everbecq, avait décerné le titre de citoyen d'honneur à Georges Ibrahim Abdallah, suivant l'exemple de deux autres mairies communistes du Pas-de-Calais (nord de la France).

Personnage controversé, cet ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) avait été arrêté à Lyon en 1984 puis condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats, en 1982 à Paris, de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov.

Il reste détenu dans le sud-ouest de la France, après avoir vu ses huit demandes de libération conditionnelle rejetées.

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