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Drone de combat et missiles au coeur des accords militaires Hollande-Cameron

Drone de combat et missiles au coeur des accords militaires Hollande-Cameron

Le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande se sont entendus vendredi, lors de leur premier sommet franco-britannique, pour poursuivre et renforcer des projets militaires conjoints, notamment concernant un drone de combat et un missile anti-navire.

Ces accords, matérialisés par la signature d'une série de lettres d'intention sur la base militaire aérienne de Brize Norton située à proximité d'Oxford (centre de l'Angleterre), sont destinés à effectuer des économies dans les dépenses de défense en développant une mutualisation de moyens militaires.

Le premier accord porte sur la commande commune pour près de 500 millions de livres (un peu plus de 600 millions d'euros) de missiles anti-navire léger (ANL) destinés à équiper les hélicoptères des marines des deux pays.

L'ANL est développé par le missilier européen MBDA, une coentreprise du britannique BAE Systems, de l'européen Airbus Group et de l'italien Finmeccanica.

Le second accord porte sur le futur drone de combat (FCAS) franco-britannique, pour lequel les deux pays se sont engagés à cofinancer une étude de faisabilité sur deux ans d'un coût total de 120 millions de livres (145 millions d'euros).

L'étude est confiée au groupe français Dassault Aviation et au britannique BAE Systems, qui travailleront avec les motoristes Snecma (Safran), Rolls-Royce et avec les groupes d'électronique Thales et Selex.

"Nous allons rester à la pointe des technologies de défense en investissant 120 millions de livres ensemble dans la phase de faisabilité d'un engin de combat sans pilote", a ainsi déclaré David Cameron. Le groupe Dassault a salué "une avancée majeure en matière de coopération aéronautique militaire franco-britannique".

Un contrat de 10 millions de livres (12 millions d'euros) a également été conclu pour développer en commun des véhicules sous-marins détecteurs de mines.

Les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond se sont engagés à poursuivre la mise en oeuvre d'une force interarmée de 10.000 hommes dont la constitution devrait être effective en 2016.

MM. Cameron et Hollande, accompagnés notamment de leurs ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ont assisté à des démonstrations de matériels militaires sur la base aérienne, entre autres l'avion de transport militaire A400M, fleuron de l'avionneur européen Airbus, et le C17 de la Royal Air Force (RAF).

Des arrangements techniques ont également été conclus afin que les pilotes et ingénieurs de la RAF puissent acquérir une expérience sur les A400M et que les pilotes français en fassent de même sur les A330 Voyager. David Cameron a également indiqué qu'un accord avait été trouvé pour tester les véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI) du français Nexter, actuellement déployés par l'armée française au Mali et en Centrafrique.

La France a également accepté d'échanger des créneaux de livraison concernant deux A400M afin que les Britanniques les obtiennent plus tôt.

Ces accords sont le prolongement des deux traités de Lancaster House conclus en novembre 2010 lors d'un sommet franco-britannique entre Nicolas Sarkozy et David Cameron qui tiennent leur nom du manoir du centre de Londres où ils ont été signés.

Le premier traité prévoyait que les deux pays puissent simuler le fonctionnement de leur arsenal nucléaire dans une installation commune près de Dijon, en Bourgogne.

Un centre de recherche, installé à Aldermaston (centre de l'Angleterre) doit en parallèle permettre aux spécialistes des deux pays de travailler ensemble et partager leurs connaissances techniques et scientifique. Les responsables franco-britanniques se sont engagés vendredi sur son financement.

Le second traité prévoyait la création d'une force militaire conjointe non permanente mais mobilisable pour des opérations extérieures bilatérales ou sous les couleurs de l'Otan, de l'ONU ou de l'Union européenne (UE).

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