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Centrafrique: opération militaire en cours à Sibut (armée française)

Centrafrique: opération militaire en cours à Sibut (armée française)

"Une opération militaire (française) est en cours sur Sibut", ville contrôlée par des combattants de l'ex-rébellion Séleka, a déclaré vendredi à l'AFP un officier de communication français.

"Deux avions et deux hélicoptères français survolent la ville depuis 15H00" (14H00 GMT), a affirmé, joint par téléphone, un habitant de la ville réfugié en brousse. Ce dernier a précisé que "des éléments de la force (militaire française) Sangaris et de la Misca (force de l'Union africaine) sont à 5 km de Sibut en provenance de Bangui".

Un responsable de la défense à Paris a pour sa part confirmé à l'AFP que des appareils français, avions et hélicoptères, ont survolé Sibut en début d'après-midi, précisant qu'il s'agissait d'une mission "d'accompagnement", et qu'il n'y avait pas eu d'intervention des appareils français contre des troupes au sol.

Les habitants de Sibut ont fui leur domicile ces derniers jours devant l'arrivée de combattants de l'ex-rébellion Séléka, qui tiennent désormais la ville.

"99% de la population a quitté Sibut, ils sont dans la brousse", a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat le même habitant, précisant que les ex-rebelles, "une centaine", étaient arrivés de "différents endroits de province pour se regrouper".

Selon cette source, "les Séléka se cachent dans des maisons abandonnées par les civils".

Dans cette ville située à 180 km au nord de Bangui, les combattants musulmans, qui ne s'expriment qu'en arabe, ont commis mercredi des exactions contre les populations civiles, a déclaré, sous couvert d'anonymat, une source de la gendarmerie centrafricaine jeudi.

La colonne est commandée par Mamadou Rakis, ancien directeur général adjoint de la police centrafricaine de l'ex-président Michel Djotodia, selon cette source.

Une source diplomatique avait expliqué jeudi qu'"il y a eu une redistribution des cartes au sein de la Séléka" depuis la démission contrainte le 10 janvier de son chef Michel Djotodia, puis le départ de certains officiers vers le Tchad et le cantonnement des combattants à Bangui ces derniers jours.

D'après cette source, la colonne entrée à Sibut est composée de soldats en déshérence.

En début de semaine, les ex-Séléka, qui avaient porté l'ancien président Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013, ont été évacués des divers camps qu'ils occupaient dans Bangui et regroupés au camp "RDOT", situé à la sortie nord de la capitale. Toutefois nombre d'entre eux ont préféré fuir avec armes et bagages, sillonant désormais les routes de province sans aucun contrôle.

D'autres villes du pays ont été désertées par leurs habitants, comme Bocaranga (nord-ouest), "une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C'est effrayant" témoigne Delphine Chedorge, coordinatrice d'urgence pour MSF. "Les contacts que nous avons en province nous font part de violences extrêmes et de déplacements de population. La population est terrorisée".

jpc-xbs/mba

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