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Sur la route de Sotchi: trêve olympique, ouvriers-esclaves, Otan

Sur la route de Sotchi: trêve olympique, ouvriers-esclaves, Otan

L'appel des députés russes à respecter la trêve olympique, des ouvriers des Balkans expulsés de Russie après avoir été exploités sur les chantiers de Sotchi, l'Otan impliquée dans la sécurité, voici les échos de la semaine des Jeux d'hiver de Sotchi (7-23 février).

TRÊVE OLYMPIQUE

La chambre basse du Parlement russe (Douma) a appelé les pays membres de l'ONU à respecter la trêve olympique pendant les Jeux de Sotchi. "L'ancienne tradition consistant à respecter la trêve olympique revêt toujours une grande importance humanitaire, surtout à l'époque actuelle où le monde doit rechercher des solutions aux crises provoquées par des tensions inter-ethniques et interconfessionnelles, ainsi qu'aux conflits internationaux", a déclaré la Douma dans un appel aux Parlements des pays membres de l'Organisation des nations unies. "Il faut cesser les violences, les actes terroristes et toute manifestation de haine et d'animosité. Les canons doivent se taire lorsque les idéaux du sport et de l'amitié règnent dans les coeurs sur tous les continents. Les jeux Olympiques et Paralympiques doivent rester une période de concurrence pacifique et d'amitié olympique sincère", ont souligné les parlementaires russes. Des islamistes du Caucase du Nord, région proche de Sotchi où les forces de l'ordre russes sont confrontées depuis des années à une rébellion islamiste, ont menacé de commettre des attentats pendant les Jeux.

OUVRIERS-ESCLAVES EXPULSES

Plus d'une centaine d'ouvriers du bâtiment originaires de Serbie et de Bosnie-Herzégovine, qui ont travaillé sur les chantiers des JO de Sotchi pendant des mois sans être payés et dans des conditions proches de l'esclavage, ont été expulsés de Russie au motif qu'ils n'avaient pas de permis de travail mais seulement un visa de touriste, a rapporté la radio de Belgrade B92. "Nous n'avons pas été payés, nous n'avons même pas pu parler aux autorités russes des conditions inhumaines dans lesquelles nous avons été retenus. Nous n'avons pas mangé pendant trois jours, nous étions sous la pluie, personne ne nous a parlé", a raconté un ouvrier, Goran Nikolic, cité par cette publication. C'est au cours d'un contrôle sur le site des constructions olympiques que le Service russe des migrations aurait "découvert" la situation de ces travailleurs qui étaient en Russie depuis des mois, selon la même source. Ils ont été interpellés et placé en détention provisoire. Le gouvernement serbe a alors décidé d'envoyer un avion à Sotchi pour rapatrier ces ressortissants.

SPONSORS: 1,4 MILLIARD DE DOLLARS

Les contrats de parrainage conclus entre le comité d'organisation des JO et de grandes sociétés atteignent un montant total de 1,4 milliard de dollars (1,02 milliard d'euros), soit 100 millions de dollars de plus que les prévisions du comité, rapporte mercredi le quotidien russe Vedomosti. Dans ce domaine, les Jeux de Sotchi sont plus fructueux que les précédents Jeux d'hiver à Vancouver en 2010, pour lesquels les parrainages atteignaient un montant total de 760 millions de dollars (555 millions d'euros). Ces contrats permettent aux sponsors d'utiliser l'emblème des Jeux et de commercialiser des produits avec des symboles olympiques.

SECURITE: L'OTAN IMPLIQUEE

L'Otan s'implique dans la sécurité des JO de Sotchi, préoccupation majeure des autorités russes. Le commandant en chef des forces de l'Otan en Europe, le général américain Philip Breedlove, et le chef de l'état-major général russe, le général Valeri Guerassimov, ont convenu de coordonner leurs efforts en matière de sécurité pendant les JO: "Des négociations sont en cours avec la Russie et de nombreux autres pays concernant la sécurité des jeux Olympiques. Nous avons convenu d'étudier conjointement nos possibilités concernant les caméras de surveillance et les contrôles d'identité", a déclaré le général américain, cité par l'agence Ria Novosti, après une réunion du Conseil Otan-Russie à Bruxelles.

1254 MEDAILLES

Les 1254 médailles fabriquées dans une joaillerie de Moscou pour les athlètes des jeux Olympiques et Paralympiques ont été examinées par des experts et seront livrées à Sotchi le 5 février, soit deux jours avant la cérémonie d'ouverture des JO, a indiqué mercredi la société Adamas, qui a effectué ce travail. Environ deux tonnes d'argent, 700 kilos de bronze et six kilos d'or pur ont été utilisés pour les fabriquer. Une trentaine d'ouvriers spécialisés ont participé pendant plusieurs mois à la fabrication des récompenses olympiques, pour une opération au budget total de quelque 10 millions de dollars (7,3 millions d'euros).

EN MOISSONNEUSE-BATTEUSE

La flamme olympique, qui a déjà parcouru des dizaines de milliers de km à travers la Russie depuis le début du relais en octobre à Moscou, s'est déplacée pour la première fois en moissonneuse-batteuse à Rostov-sur-le-Don, ville du sud surnommée "la porte du Caucase". La machine agricole fabriquée par une entreprise locale et peinte aux couleurs des JO a été accueillie par des milliers d'ouvriers de cette usine de moissonneuses-batteuses, la seule en Russie, selon l'agence Ria Novosti. Après Rostov, la flamme a poursuivi son parcours dans les instables petites républiques du Caucase du Nord. Samedi, le symbole de l'olympisme est attendu au mont Elbrouz, le plus haut sommet d'Europe (Caucase, 5633 m). Le flambeau olympique a déjà fait étape au pôle Nord, dans les eaux du lac Baïkal et même dans l'espace.

12 IMAMS

La communauté musulmane de Russie va envoyer 12 imams et des volontaires à Sotchi, où trois centres interconfessionnels seront ouverts pendant les jeux Olympiques (7-23 février) et Paralympiques (7-16 mars), a annoncé le mufti Askarbiï Kardanov, représentant du Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord. "Nos imams et volontaires seront présents 24 heures sur 24 dans les lieux de prière", a indiqué le mufti, cité par l'agence Ria Novosti.

bfi/nm/sk

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