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Lorsque Tony Tomassi demande un coup de pouce au Fonds.

Lorsque Tony Tomassi demande un coup de pouce au Fonds.

Michel Arsenault se défend d'avoir fait des pressions indues sur le Fonds de solidarité pour un dossier apporté par l'ex-ministre de la Famille Tony Tomassi. L'ex-président du C.A du Fonds explique par contre qu'il avait tout avantage à maintenir de bonnes relations avec les ministres libéraux.

Un texte de Bernard Leduc

Tony Tomassi, qui était alors ministre de la Famille dans le gouvernement libéral, a appelé Michel Arsenault à l'hiver 2009 pour que le Fonds appuie financièrement un entrepreneur de Ville d'Anjou à Montréal.

Dans une écoute du 23 février présentée devant la commission, le ministre vante au président du C.A du Fonds de solidarité FTQ les mérites de l'entreprise, qui uvre dans le domaine des congélateurs et réfrigérateurs pour supermarchés.

L'homme d'affaires Pierre De Castries, poursuit alors le ministre, a un urgent besoin qu'un partenaire investisse 4 millions de dollars pour une entreprise qu'il vient d'acheter à Drummondville, son bailleur de fonds, GE Capital, s'étant brusquement retiré. Le ministre précise notamment qu'investissement Québec va participer financièrement.

Puis, le 25 février 2009, Michel Arsenault laisse un message sur la boîte vocale d'un conseiller financier du Fonds pour lui demander d'appeler M. de Castries. L'homme d'affaires, précise alors le président de la FTQ, est référé par Tony Tomassi : « Tony me demandait ça comme une faveur, tu sais comment y sont. Et moi j'ai souvent besoin de Tony, comprends-tu ? Ça fait que réfère ça au Fonds (...) tu me tiens au courant ».

Devant la commission Charbonneau, l'ex-président de la FTQ a soutenu que le tout n'avait rien de répréhensible et qu'il n'avait pas usé d'une influence indue dans ce dossier auprès du conseiller.

« Je lui dis pas : faut que tu le fasses (...) Je lui dis : regarde ça » ajoutant qu'à sa « connaissance, ce dossier ne s'est jamais fait »

Il explique plutôt son empressement dans ce dossier à l'importance de cultiver de bonnes relations avec les ministres, en prévision du lobbying qu'il pourrait devoir faire auprès d'eux pour différents dossiers, dans le cadre de son mandat.

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