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Libye: heurts à Benghazi entre les forces spéciales et des groupes armés: 1 mort

Libye: heurts à Benghazi entre les forces spéciales et des groupes armés: 1 mort

Des heurts ont fait jeudi au moins un mort et deux blessés parmi des forces spéciales de l'armée libyenne à Benghazi, a-t-on appris de source médicale dans cette ville de l'est libyen.

Ces heurts ont opposé ces forces spéciales à des groupes armés, peu après l'enlèvement du fils d'un commandant de l'armée, selon des sources concordantes.

Des unités des Forces spéciales lourdement armées appuyés par des hélicoptères traquaient les ravisseurs d'Ali, fils du commandant des forces spéciales à Benghazi, Wanis Abou Khamada, enlevé quelques heures plus tôt, selon une source militaire.

Les affrontements se déroulaient dans les quartiers de Gwarcha, Garyounes et al-Hawari où se concentrent plusieurs sites militaires occupés par des milices d'ex-rebelles, a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat.

Selon des témoins, les affrontements les plus violents ont eu lieu autour de la caserne de la Brigade des martyrs du 17 février, un groupe d'ex-rebelles d'obédience islamiste.

Sur sa page Facebook, cette brigade a démenti qu'elle détenait le fils du colonel Wanis Abou Khamada, tout en appelant ses membres à "se joindre immédiatement à la brigade".

Ali Abou Khamada, un étudiant, avait été enlevé quelques heures plus tôt par un groupe armé à sa sortie de l'université de Garyounes.

Les forces spéciales de l'armée libyenne sont régulièrement les cibles d'assassinats et d'attaques à Benghazi, fief des islamistes extrémistes accusés de dizaines d'attaques et d'assassinats contre les forces de sécurité et des intérêts occidentaux.

Dans l'attente de la formation d'une armée et d'une police professionnelles, les autorités évitent au maximum toute confrontation avec ces groupes extrémistes, lourdement armés.

Des affrontements avaient toutefois opposé durant trois jours, fin novembre, les Forces spéciales dirigées par Wanis Abou Khamada et le groupe jihadiste Ansar Asharia, faisant plusieurs morts.

Vendredi dernier, les Forces spéciales ont annoncé avoir arrêté quatre personnes à Benghazi en possession d'une "liste d'officiers déjà assassinés et à assassiner", au cours d'une opération qui s'est soldée par la mort d'un soldat.

Selon une source militaire à Benghazi, l'enlèvement du fils du colonel Abou Khamada, vise à faire chanter les forces spéciales pour obtenir la libération de prisonniers détenus par l'armée.

Plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye est en proie à l'anarchie.

Mercredi, le ministre de l'Intérieur par intérim Seddik Abdelkarim, est sorti indemne d'une tentative d'assassinat à Tripoli. Sa voiture a été la cible de rafales de balles.

bra-ila/hj

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