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Genève 2 : accusations mutuelles de terrorisme par le régime et l'opposition syrienne

Genève 2 : accusations mutuelles de terrorisme par le régime et l'opposition syrienne

Le régime syrien et l'opposition, en négociations à Genève pour un cessez-le-feu, se sont accusés mutuellement jeudi d'avoir perpétré des actes de terrorisme pendant le conflit armé qui les oppose depuis près de trois ans.

Après s'être mis d'accord mercredi pour utiliser l'accord de Genève 1 aux fins de négociations, texte adopté en juin 2012 par les grandes puissances et prévoyant un gouvernement de transition en Syrie, les deux parties ont continué à s'affronter jeudi sur la priorité des sujets à discuter.

L'opposition, qui tient à s'entretenir en premier lieu de la transition du pouvoir en Syrie, n'a toutefois pas eu gain de cause, les discussions ayant plutôt porté sur la violence et la lutte contre le terrorisme, comme demandé par Damas.

La délégation gouvernementale, qui utilise le terme terroriste pour désigner les rebelles syriens, a d'ailleurs présenté un communiqué dans lequel elle a appelé à « l'arrêt du financement, de l'armement et de l'entraînement des terroristes ». « Combattre les organisations terroristes et les chasser hors de Syrie est le devoir de tout Syrien », peut-on y lire.

De son côté, l'opposition a refusé le communiqué, « inacceptable et unilatéral », car il n'incluait pas parmi les groupes terroristes syriens le Hezbollah chiite libanais, qui combat aux côtés de l'armée syrienne.

« Le régime veut parler de terrorisme. Les barils d'explosifs, c'est du terrorisme. Affamer la population jusqu'à la mort, la torture et la prison, c'est du terrorisme. Le plus grand terroriste en Syrie, c'est Bachar al-Assad », a-t-elle plutôt répliqué.

Quant à Fayçal Moqdad, vice-ministre des Affaires étrangères, il a défendu le Hezbollah, affirmant qu'il était un parti qui « a les mains propres » et que c'était l'Arabie saoudite, sunnite et qui soutient les rebelles, « qui mobilise les terroristes et tue les Syriens innocents ».

Mentionnons que ces discussions sont survenues le jour même où l'ONG Human Rights Watch a accusé le régime du président Bachar al-Assad d'avoir rasé des milliers d'habitations dans des secteurs où la population soutient l'opposition, à Damas et à Hama.

Rencontre à Moscou

Par ailleurs, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, se rendra le 4 février à Moscou pour sa première visite officielle en Russie.

Le pays est un allié du régime de Bachar al-Assad.

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