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La Turquie s'efforce de rassurer après le bond de ses taux

La Turquie s'efforce de rassurer après le bond de ses taux

Le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek, a minimisé mercredi l'impact sur la croissance de la spectaculaire hausse de taux décidée la veille, expliquant que le mal aurait été encore plus grand si la banque centrale avait perdu sa crédibilité.

Soucieuse de soutenir la livre et de juguler l'inflation, la banque centrale a relevé mardi soir son principal taux directeur de 4,25 points, portant le taux au jour le jour à 12 %, en dépit de l'opposition du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

Cette action forte a fait remonter la livre et entraîné un regain d'appétit pour le risque sur l'ensemble des places mondiales, mais elle fait craindre que la Turquie n'atteigne pas son objectif d'une croissance de 4 % cette année - une éventualité qui pourrait contrarier Recep Tayyip Erdogan à l'approche des élections municipales et présidentielle.

« Si nous ne préservons pas la crédibilité, l'impact sur la croissance sera d'une ampleur bien plus considérable, elle faiblirait beaucoup plus vite », a fait valoir le ministre des Finances, Mehmet Simsek, à la télévision turque NTV. « Il y a eu une remontée rapide du taux de change, ce qui est un indicateur de crédibilité retrouvée », a-t-il ajouté.

La livre turque, qui était tombée lundi à un plus bas record de 2,39 pour un dollar, s'est raffermie à 2,18 face au dollar après la décision de la banque centrale, mais elle a ensuite effacé une partie de ses gains, se traitant à 2,21 en matinée.

Le premier ministre s'était vigoureusement opposé à l'option d'une hausse des taux, raillant ce qu'il a qualifié de « lobby » de spéculateurs cherchant à saper l'économie turque. Quelques heures avant la réunion d'urgence de la banque centrale, il avait réitéré son opposition à cette mesure au risque de mettre en difficulté l'institution.

« L'impact de la hausse de taux sur la croissance sera certainement négatif. Mais sans ce relèvement, la lire aurait été en chute libre et cela aurait fait bien plus de mal à l'économie », a commenté Mehmet Besimoglu, chef économiste chez Oyak Securities.

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