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Genève 2 : l'opposition et le régime syriens trouvent un terrain d'entente

Genève 2 : l'opposition et le régime syriens trouvent un terrain d'entente

Les délégations de l'opposition syrienne et du régime syrien se sont mises d'accord mercredi pour utiliser l'accord de Genève 1, texte adopté en juin 2012 par les grandes puissances et prévoyant un gouvernement de transition en Syrie, comme base des négociations de paix actuellement en cours à la conférence de Genève 2.

Les interprétations du texte de l'accord de Genève 1 par les deux camps sont cependant totalement opposées. Le document est ambigu et n'évoque pas le sort du président Bachar Al-Assad.

L'opposition affirme que Genève 1 ouvre la voie à une transition sans le président Assad, tandis que Damas refuse ce scénario et estime que le texte évoque la fin des combats avant tout changement de gouvernement.

D'ailleurs, lors des négociations mercredi, bien que les discussions aient abordé pour la première fois Genève 1, le régime a évité de s'attarder sur l'idée d'un nouveau gouvernement et a tenu à se concentrer sur la fin de la violence en Syrie et sur la lutte contre le « terrorisme », terme utilisé par le pouvoir à Damas pour désigner les rebelles.

« La seule différence entre nous et eux, et elle est de taille, c'est que nous voulons discuter de Genève 1 point par point en commençant par le premier point (qui porte sur l'arrêt de la violence). Ils ne veulent pas discuter de Genève point par point. Ils veulent tout de suite sauter à la clause qui parle du gouvernement de transition parce que leur unique intérêt est d'être dans ce gouvernement. Nous, nous voulons arrêter cette guerre horrible », a affirmé Bouthaina Chaabane, conseillère politique et médiatique du président Assad.

« Le régime a accepté, mais il veut que la question de l'organe gouvernemental de transition soit abordée à la fin. Nous voulons qu'elle le soit au début [...]. Nous voulons discuter de sa taille et de ses responsabilités », a pour sa part indiqué un porte-parole de l'opposition, Louay al-Safi.

De leur côté, les coparrains de la réunion, la Russie et les États-Unis, appuyés en parallèle par la France et un groupe de pays « amis de la Syrie » essayent de faire avancer le processus.

Dans un message adressé en arabe au peuple syrien via Orient TV, l'ancien ambassadeur des États-Unis à Damas, Robert Ford, a déclaré, « espérer que le régime va, à terme, travailler de manière sérieuse pour trouver avec la communauté internationale et la Coalition une solution politique à la crise syrienne ».

Ce premier round de pourparlers difficiles, censés trouver à terme une issue à la guerre qui ravage la Syrie depuis près de trois ans, devrait en principe se terminer vendredi, pour reprendre ensuite après une pause d'une semaine.

Le régime de Damas n'a jamais reconnu la contestation dans le pays, au départ pacifique avant de se transformer, sous la répression, en une guerre sanglante qui a fait plus de 130 000 morts depuis mars 2011.

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