Chemise, manches, bandelettes: des effets personnels de Napoléon 1er, portés par l'empereur déchu la veille et le jour de sa mort et rassemblés par son valet, seront dispersés aux enchères au printemps par la maison française Osenat.
"C'est très émouvant. On touche à la vie de l'empereur, dans ce qu'elle a de plus personnel, de plus intime", a déclaré à l'AFP le commissaire-priseur Jean-Pierre Osenat, qui organise cette vente le 23 mars à Fontainebleau, dans la région parisienne.
Ces souvenirs de la captivité de Napoléon dans l'île de Sainte-Hélène, au milieu de l'Océan atlantique, et de sa mort le 5 mai 1821, à l'âge de 51 ans, ont été ramenés par Achille Archambault (1792-1858). Entré au service de l'empereur pour s'occuper de ses chevaux, il l'accompagne en exil et devient sur la fin son valet de pied.
Lot phare de la vente, une chemise en batiste (étoffe de coton finement tissée) portée par Napoléon le 4 mai 1821 à la veille de sa mort est estimée à entre 30.000 et 40.000 euros.
Les manches de la dernière chemise que portait Napoléon sur son lit de mort le 5 mai sont également proposées aux enchères. Elles sont estimées à entre 8.000 et 10.000 euros.
Archambault a également conservé des bandelettes en batiste, sans doute découpées dans une chemise. Elles "ont servi à l'empereur pendant sa maladie à Sainte-Hélène", a noté Archambault. Larges de 16 centimètres, elles sont estimées à entre 5.000 à 6.000 euros.
Parmi les objets de Napoléon en exil proposés aux enchères, les collectionneurs pourront également acheter deux mouchoirs, un coupe-papier, et une fine canne à pommeau en ivoire.
L'exil de Napoléon à Sainte-Hélène survient après la défaite de Waterloo le 18 juin 1815. Après s'être livré aux Anglais, il est déporté en octobre de la même année sur cette île du bout du monde située en plein Atlantique sud avec très peu d'endroits pour y accoster, ce qui la rend aisée à surveiller et défendre.
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