Les Torontois feront-ils face à une augmentation de l'impôt foncier de 1,75 %, 2,23 % ou 0 % cette année? Le conseil municipal amorce mercredi un débat final de deux jours sur le budget.
Les dépenses totales se chiffrent à 9,6 milliards de dollars.
De son côté, le maire Rob Ford s'est engagé mercredi matin à révéler des économies supplémentaires de 60 millions de dollars, 10 millions de plus que promis.
Il s'est refusé à en dévoiler les détails, court-circuitant le processus normal, parce que ses adversaires ne veulent que « jouer à la politique », selon le conseiller municipal et frère du maire Doug Ford.
Le maire adjoint Norm Kelly répond qu'il est « difficile de prendre ses propositions [du maire] au sérieux, sans analyse sérieuse au préalable ».
Rob Ford est isolé politiquement au conseil, qui a transféré l'essentiel de ses pouvoirs au maire adjoint après qu'il eut admis notamment avoir fumé du crack et avoir conduit en état d'ébriété.
Mais M. Ford est déjà en mode électoral. Il a repris son cheval de bataille de protecteur des contribuables, à l'approche du scrutin municipal d'octobre prochain.
Compromis?
Le conseiller municipal David Shiner a proposé un gel de l'impôt foncier, en éliminant des postes vacants.
De son côté, le maire adjoint Norm Kelly est « optimiste » de voir son compromis être entériné par le conseil, soit une hausse de 2,23 %, qui inclut la surtaxe de 0,5 % liée au projet de prolongement du métro.
Le maire Ford, pour sa part, maintient qu'il faut limiter toute augmentation à sa proposition initiale de 1,75 %, même si une surcharge de 0,5 % pour le métro s'est ajoutée depuis. Il accuse ses collègues d'être revenus à leurs « vieilles habitudes » de taxer et de dépenser sans compter depuis qu'ils l'ont dépossédé de ses pouvoirs en novembre dernier.
Étant donné qu'il n'y a pas de partis politiques à l'hôtel de ville, Rob Ford ou le maire adjoint devront rallier une majorité de conseillers à leur vision respective pour l'emporter.