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Suisse: 1,8 million CHF escroqués à 2 entreprises grâce à une nouvelle arnaque

Suisse: 1,8 million CHF escroqués à 2 entreprises grâce à une nouvelle arnaque

Des escrocs ont réussi à soutirer 1,8 million de francs suisses (1,5 M euros) à deux entreprises suisses en se faisant passer pour le directeur ou l'avocat de la société, après avoir obtenu frauduleusement les adresses mails.

Selon la police du canton de Vaud, qui rapporte mardi ces pratiques, "l'argent a été viré sur des banques en Asie, et ensuite on perd sa trace".

Au total, la police du canton a recensé 10 tentatives d'escroquerie auprès d'entreprises installées dans la région, qui sont des multinationales et des PME.

"Le préjudice total aurait pu s'élever à 5 millions CHF, et malheureusement, cela a marché dans 2 cas", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police.

Il y a un an, en février 2013, la police du canton avait déjà attiré l'attention sur cette nouvelle forme d'escroquerie financière, appelée "ingénierie sociale".

L'année dernière, l'escroquerie touchait surtout des filiales en Suisse de groupes français. 5 tentatives avaient été répertoriées, dont 1 a réussi, avec le virement de 100.000 CHF (80.000 euros) sur un compte bancaire en Chine.

Le principe est toujours le même.

Les escrocs récoltent des informations sur des entreprises puis usurpent l'identité de leurs dirigeants pour demander le transfert de grosses sommes.

Les malfrats s'arrangent pour obtenir le mail du patron de la société, et l'utilisent lorsque celui-ci est en vacances, pour envoyer des ordres de virement.

Les enquêteurs suisses ont établi que les délinquants agissent depuis l'étranger.

Les arnaqueurs utilisent les réseaux sociaux pour récoltent le maximum d'informations sur la société qu'ils veulent escroquer.

Les demandes de transfert sont justifiées par de faux prétextes, comme l'imminence de contrôles fiscaux ou le rachat d'entreprises. Elles se déroulent généralement le vendredi après-midi, veille de weekend.

Allant jusqu'à imiter parfaitement la voix des personnes dont l'identité a été usurpée, les escrocs demandent à la cible de ne rien divulguer à ses supérieurs, insistant sur l'urgence de la situation et la discrétion de mise pour ce genre de transaction.

Ils fournissent parfois un code d'identification chiffré qui devra être donné lors de chaque conversation ultérieure.

La pression sur leurs victimes est très forte, et ils appellent jusqu'à 30 fois en 3 jours.

Le contact est d'abord pris par téléphone, par un prétendu avocat, prétextant une transaction financière imminente et urgente pour obtenir par exemple l'adresse e-mail de la secrétaire comptable.

Cet escroc explique alors au collaborateur visé qu'il va prendre contact avec le directeur sur son portable.

Il envoie ensuite une série de mails libellés "confidentiel" à l'employé, qui croit recevoir des courriels de son patron.

mnb/pjt/plh

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