Le gouvernement serbe a demandé mardi au président Tomislav Nikolic de dissoudre le Parlement et convoquer des élections législatives anticipées le 16 mars, une formalité que le chef de l'État doit remplir rapidement.
"Afin d'obtenir le plus grand soutien à la poursuite des réformes et de la modernisation de la société, le gouvernement propose la dissolution du Parlement et la tenue d'élections" anticipées, indique le gouvernement dans un communiqué.
Dimanche, le Parti serbe du Progrès (SNS), parti conservateur pro-européen du puissant vice-Premier ministre serbe Aleksandar Vucic qui domine la coalition au pouvoir en Serbie, s'est prononcé pour l'organisation d'élections législatives anticipées, deux ans avant la fin du mandat officiel de quatre ans de l'actuel Parlement.
"Ma proposition est de vérifier la volonté du peuple", avait déclaré M. Vucic. "Le temps est venu pour rendre des comptes" devant l'électorat.
Le SNS veut tenir le scrutin le 16 mars en même temps que les élections anticipées, déjà prévues, pour la mairie de Belgrade.
Selon des analystes, en organisant ce scrutin le SNS compte mettre à profit le soutien particulièrement important dont il jouit au sein de l'électorat notamment après le début récent des négociations d'adhésion à l'Union européenne et après plusieurs arrestations spectaculaires de richissimes hommes d'affaires, dans le cadre de la lutte contre la corruption et le crime organisé.
Selon un récent sondage, le SNS jouit du soutien de plus de 43% de l'électorat, suivi par le Parti démocrate (DS, opposition) avec seulement 13%.
En troisième position (11%) arrive le Parti socialiste (SPS) du Premier ministre Ivica Dacic.
Le SNS et le petit SPS ont uni leurs forces après les élections générales de mai 2012, écartant du pouvoir le DS après que son leader, Boris Tadic, eut raté sa réélection à la tête de l'État face à M. Nikolic.
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