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Nucléaire: des banques au Japon, Corée du sud et Suisse comme canal financier (Iran)

Nucléaire: des banques au Japon, Corée du sud et Suisse comme canal financier (Iran)

L'Iran veut utiliser des banques au Japon, en Corée du sud et en Suisse comme canal financier, après la levée partielle des sanctions dans le cadre de l'accord de Genève, a déclaré mardi un haut responsable nucléaire iranien.

"Selon l'accord de Genève, un canal bancaire sera établi par les Etats-Unis et les pays occidentaux pour (...) effectuer les achats (par l'Iran) de produits alimentaires, de médicaments et d'équipements médicaux", a déclaré Abbas Araghchi, un des principaux négociateurs nucléaires iraniens, cité par les médias.

"Des banques au Japon, en Corée du Sud et en Suisse ont été choisies" pour les transactions, a-t-il ajouté, sans nommer ces établissements.

Selon M. Araghchi, l'Iran importe chaque année quelque 18 milliards de dollars de produits alimentaires, de médicaments et d'équipements médicaux, qui échappent théoriquement aux sanctions bancaires contre Téhéran. Mais ces achats étaient jusqu'à présent rendus difficiles par la réticence des banques étrangères à effectuer des transactions avec l'Iran.

L'accord de Genève, entré en vigueur le 20 janvier, prévoit la suspension d'une partie des activités nucléaires iraniennes durant six mois et la levée partielle des sanctions afin de permettre d'engager des négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) pour un accord définitif sur le programme nucléaire iranien.

M. Araghchi a affirmé que l'Iran aura 15 milliards de dollars de revenus dus à ses exportations pétrolières qui pourront être maintenues en l'état. L'accord de Genève prévoit que Téhéran pourra maintenir ses exportations pétrolières à leur niveau actuel soit un peu plus d'un million de barils par jour.

L'Iran pourra également bénéficier des revenus de ses exportations pétrochimiques, qui ne sont plus sous sanctions. Selon M. Araghchi, l'Iran, qui a exporté plus de 8 milliards de dollars de produits pétrochimiques sur un an, pourrait en exporter "jusqu'à 20 milliards de dollars".

Enfin, Téhéran recevra graduellement sur six mois 4,2 milliards de dollars de ses avoirs bloqués à l'étranger.

Le gouvernement iranien espère utiliser ces revenus pour contrôler l'inflation qui avait dépassé les 40% en 2013 et relancer l'économie.

Téhéran s'est engagé à limiter durant cette période de six mois son enrichissement d'uranium à moins de 5%, de transformer son stock d'uranium à 20% en combustible nucléaire ou de diminuer son degré d'enrichissement et de ne pas installer de nouvelles centrifugeuses ni installer des équipements dans le réacteur à eau lourde d'Arak.

sgh/cyj/feb

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