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Montréal veut confier l'AMT aux élus de la région 

Montréal veut confier l'AMT aux élus de la région

La Ville de Montréal demande à Québec de confier aux élus de la région la gouvernance de l'Agence métropolitaine de transport, qui est responsable des trains de banlieue et des projets de prolongement du métro.

L'administration Coderre, qui a fait adopter une déclaration en ce sens, lundi, au Conseil municipal, considère que les élus des 82 villes de la Communauté métropolitaine sont mieux placés que l'AMT pour développer le transport en commun.

L'avenir de l'AMT aura provoqué hier les premières étincelles de l'année au Conseil municipal.

Le chef de l'Opposition officielle Richard Bergeron a reproché au maire Coderre de mal défendre les Montréalais face aux villes voisines qui attirent de plus en plus d'emplois et d'investissements. Il s'est donc opposé à la résolution destinée à transférer à la Communauté métropolitaine les pouvoirs de l'AMT :

« Une résolution comme celle-là nous rend otages de nos supposés partenaires des banlieues. Ils doivent être morts de rire, ils doivent vous adorer M. Coderre. Soyez donc un leader, parlez donc directement au gouvernement du Québec, là où se prennent les décisions », dit M. Bergeron.

Le conseiller François Limoges de Projet Montréal a évoqué de son côté le syndrome de Stockholm pour expliquer les liens que le nouveau maire développe envers la banlieue.

Le maire a vivement rejeté les critiques:

« Je ne sais pas si mon collègue Richard Bergeron a eu des expériences malheureuses dans sa vie politique, mais je sais pertinemment qu'au 21e siècle si on veut être une métropole forte il faut s'assurer d'être inclusif et ça ne veut pas dire d'être à la merci de qui que ce soit ».

La conseillère du quartier Villeray et membre de Coalition Montréal, Elsie Lefebvre, a appuyé la résolution, en rappelant que la Communauté métropolitaine avait mené à bien certains dossiers comme le Plan métropolitain d'aménagement durable:

« On avait le maire de Laval qui se comportait d'une façon outrageuse. On a eu pendant longtemps les petites banlieues qui nous ont mis des bâtons dans les roues, mais le PMAD est un bel exemple qu'on a réussi à avoir un consensus », a dit Mme Lefebre.

La résolution a finalement été adoptée malgré l'opposition de Projet Montréal.

D'après le reportage de Benoît Chapdelaine

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