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Le FMI récuse toute "panique" économique liée aux pays émergents

Le FMI récuse toute "panique" économique liée aux pays émergents

Le FMI a récusé mardi tout mouvement de "panique" lié aux pays émergents à l'heure où plusieurs d'entre eux (Argentine, Turquie, Inde...) ont vu leur monnaie dégringoler sur fond de défiance accrue des investisseurs.

"Il n'y a pas de mouvement de panique. C'est une combinaison de facteurs particuliers" à chacun de ces pays, a déclaré José Vinals, le directeur du département marchés et capitaux financiers au Fonds monétaire international.

Selon ce haut responsable, les récentes tensions dans les économies émergentes n'ont pas "d'explication commune" contrairement à celles qui avaient éclaté au printemps 2013.

Anticipant un resserrement de la politique monétaire américaine, les investisseurs avaient alors brutalement rapatrié leurs fonds aux Etats-Unis, asséchant le financement public et privé dans certains pays dont le Brésil ou la Turquie.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a bien commencé à réduire ses injections de liquidités en janvier mais, selon M. Vinals, ce nouveau cap n'a "pour l'instant" pas joué "un rôle important" dans les actuelles tensions financières.

"Les marchés ont dans l'ensemble fait peu de cas" de la décision de la Fed, selon une synthèse rédigée par M. Vinals et distribuée à la presse.

Selon ce cadre du Fonds, les récentes tensions sur les marchés tiennent davantage aux faiblesses intrinsèques des pays émergents et viennent rappeler qu'ils "doivent encore réussir leur adaptation" à des conditions de financement externe plus volatiles et aux primes de risques plus élevées exigées par les marchés.

Boudés par des investisseurs devenus plus méfiants, certains pays émergents ont vu leurs devises plonger. Depuis la mi-2013, la livre turque a perdu plus de 30% par rapport au dollar tandis que le peso argentin a fondu de près de 20% face au billet vert depuis début janvier.

Selon le FMI, les banques centrales des pays émergents doivent désormais combattre d'urgence l'inflation, qui décourage les investisseurs en affaiblissant la valeur de leurs actifs, et doivent pour cela disposer de "l'indépendance nécessaire".

"Les banques centrales dans les pays émergents doivent disposer de l'indépendance suffisante pour agir rapidement ou se mettre à jour le plus vite possible afin de maintenir l'inflation sous contrôle (...) et transmettre la confiance aux investisseurs internationaux", a déclaré M. Vinals, sans citer de pays en particulier.

La Banque centrale turque a annoncé mardi une hausse spectaculaire de ses taux d'intérêts en dépit de l'opposition déclarée du Premier ministre du pays Recep Tayyip Erdogan.

jt/sl/gde

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