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Soudan du Sud: visite de la responsable humanitaire de l'ONU, poursuite des combats

Soudan du Sud: visite de la responsable humanitaire de l'ONU, poursuite des combats

La responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a entamé lundi une visite au Soudan du Sud, où une crise humanitaire d'ampleur menace, les belligérants poursuivant les combats malgré un cessez-le-feu signé jeudi.

La visite de trois jours de Valerie Amos au Soudan du Sud est destinée à attirer l'attention sur le pays, où les combats entre l'armée gouvernementale fidèle au président Salva Kiir et les troupes fidèles à son ancien vice-président Riek Machar ont fait des milliers de morts depuis mi-décembre et chassé plus de 700.000 personnes de chez elles.

La sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires humanitaires doit rencontrer "représentants du gouvernement et partenaires humanitaires pour discuter de la façon d'accroître l'aide humanitaire et d'améliorer l'accès aux communautés dans le besoin", selon un communiqué de l'ONU.

Une épidémie de rougeole a tué 30 enfants dans un camp surpeuplé de déplacés improvisé dans la base onusienne de Bor - capitale de l'Etat du Jonglei (est) - où s'entassent plus de 10.000 personnes ayant fui les violences, a annoncé l'Unicef.

A la vieille rivalité politique entre MM. Kiir et Machar se greffent d'anciens antagonismes entre peuples Dinka et Nuer auxquels appartiennent respectivement les deux hommes, anciens cadres rivaux de la rébellion sudiste contre Khartoum (1983-2005) ayant abouti à la partition du Soudan et à l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011.

Les combats, qui ont éclaté le 15 décembre à Juba entre factions rivales de l'armée avant de se propager dans le pays, se sont accompagnés d'atrocités commises par les deux camps, incluant des tueries à caractère ethniques contre des civils, réglant souvent de vieux comptes remontant à la guerre civile contre Khartoum.

Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu signé jeudi soir à Addis Abeba, après trois semaines de laborieuses négociations. L'ONU avait fait état de "combats sporadiques" dès l'entrée en vigueur de la trêve vendredi soir.

Le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer, a fait état lundi de "multiples violations" du cessez-le-feu par le camp d'en face et "d'attaques d'envergure" contre les positions des soldats gouvernementaux.

Aucun responsable du camp Machar n'a pu être joint lundi et il n'était pas possible de vérifier ces accusations de manière indépendante.

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