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Blocage à Genève sur la transition politique (délégations syriennes)

Blocage à Genève sur la transition politique (délégations syriennes)

Les émissaires du régime syrien et l'opposition, réunis à Genève pour des négociations de paix, sont arrivés lundi à un blocage en tentant de discuter de la question explosive du transfert de pouvoir, ont indiqué des sources des deux délégations.

"Les discussions n'ont pas été constructives aujourd'hui en raison de l'attitude du régime qui a voulu dévier des discussions qui devaient porter sur l'application de Genève I", le texte rédigé en juin 2012 par les grandes puissances, a déclaré Rima Fleyhane, membre de la délégation de l'opposition.

"La délégation du régime a voulu changer le sujet de discussion en parlant de terrorisme", a-t-elle indiqué.

"Nous sommes restés attachés à notre position, nous sommes là pour appliquer Genève I et la formation d'un gouvernement de transition ayant les pleins pouvoirs", a poursuivi Mme Fleyhane.

Une source proche de la délégation du régime a de son côté indiqué à l'AFP que "la délégation gouvernementale a présenté une feuille de travail qui comprend les principes essentiels pour sauver la Syrie, Etat et peuple, du terrorisme extrémiste. Dès qu'elle a terminé, la Coalition a rejeté cette feuille et a demandé qu'on parle uniquement de l'organe gouvernemental de transition".

Le médiateur de l'ONU Lakhdar "Brahimi a alors levé la séance", a-t-elle précisé.

L'opposition considère dès le départ que Genève I est synonyme de gouvernement de transition et de départ du président Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000. Le régime considère, lui, qu'il ouvre la voie à un gouvernement d'union élargi et écarte le scénario d'un départ de M. Assad.

Depuis samedi, les deux délégations ont commencé à se parler par médiateur interposé, mais les questions politiques de fond avaient été évitées, les discussions se focalisant sur des "mesures humanitaires de confiance", avec la situation des populations assiégées dans la vieille ville de Homs et le sort des prisonniers et des disparus. La première rencontre avec un ordre du jour strictement politique après les réunions de samedi et dimanche a eu lieu lundi matin et a abouti à une impasse.

Le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi doit s'entretenir séparément avec chaque délégation en fin d'après-midi.

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