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Appel à témoins après l'attentat le jour de l'investiture du président

Appel à témoins après l'attentat le jour de l'investiture du président

La gendarmerie malgache, dont l'enquête piétine, a lancé lundi un appel à témoins concernant l'attentat à la grenade qui a fait un mort le jour de l'investiture du nouveau président Hery Rajaonarimampianina.

"Les éléments des forces de l'ordre ne sont pas assez nombreux pour couvrir tous les lieux de la capitale pour recueillir les informations. Alors s'il y a des renseignements venant des simple citoyens, il y a un numéro de téléphone qu'on peut appeler pour nous contacter", a indiqué lors d'un point presse le colonel Florens Rakotomahanina de la gendarmerie d'Antananarivo.

"On demande la collaboration de tout un chacun pour arrêter ces malfaiteurs", a-t-il ajouté, en référence à l'auteur de cet attentat et à ceux qui ont fait exploser une grenade similaire devant la résidence du président de la Cour électorale en septembre.

Selon les témoignages recueillis samedi sur les lieux de l'explosion, c'est un homme seul qui a lancé la grenade, tuant un enfant de deux ans et faisant une cinquantaine de blessés.

La grenade a été lancée près du stade municipal où plusieurs milliers de personnes et des officiels étaient venus suivre samedi la cérémonie d'investiture du nouveau président suivie d'un concert.

L'attentat n'a pas été revendiqué.

La gendarmerie se dit convaincue dece que la grenade utilisée était "de même marque que celle lancée au domicile du président de la Cour électorale spéciale" François Rakotozafy le 26 septembre vers 03h00 du matin.

Elle est aussi identique à celles trouvées au domicile d'un homme qui confectionnait des bombes artisanales, tué en septembre par l'explosion d'un de ses propres engins.

Avant les élections, Madagascar a connu une petite série d'attentats sans victime ni dégâts majeurs. Deux bombes artisanales avaient explosé les 4 et 6 septembre. Une troisième avait été désamorcée devant le centre culturel français d'Antananarivo.

Un groupe autoproclamé "Défenseurs de la Souveraineté Nationale" avait revendiqué l'explosion de la première bombe devant un hôtel d'Antananarivo.

"Selon nous, lorsqu'ils (les auteurs de l'attentat de samedi, ndlr) n'ont pas pu entrer à l'intérieur du (stade de) Mahamasina ou de ses environs (...) alors ils ont fait ce coup d'éclat pour montrer qu'ils ne sont pas d'accord sur la cérémonie", a aussi estimé le colonel de gendarmerie.

Lundi, la presse exprimait sa perplexité. "La conjoncture politique est devenue si compliquée qu'il est difficile de trouver des coupables plausibles", commentait L'Express de Madagascar.

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