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Des dirigeants de Coca-Cola en Ouzbékistan arrêtés pour fraude (Parquet)

Des dirigeants de Coca-Cola en Ouzbékistan arrêtés pour fraude (Parquet)

Deux dirigeants de la coentreprise de Coca-Cola en Ouzbékistan, qui fut un temps liée à la fille aînée du président Islam Karimov désormais en disgrâce, ont été arrêtés pour fraude, a indiqué jeudi à l'AFP une source au Parquet de Tachkent.

"Deux dirigeants de l'entreprise ont été arrêtés en décembre et inculpés de violations commerciales et de falsifications", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.

Le groupe américain Coca-Cola a ouvert une coentreprise dans l'ex-république soviétique d'Asie centrale en 1993, dans laquelle il détient 42,9%. Les 57,1% restants sont détenus par une entreprise appelée Muzimpex.

Les dirigeants de l'entreprise commune sont accusés d'avoir falsifié ses comptes entre 2010 et 2013 à hauteur d'environ 9 millions de dollars, ainsi que des déclarations de douanes pour des livraisons de sucre pour 4,6 millions de dollars, selon la source.

Ils sont aussi soupçonnés d'avoir détourné 12 millions de dollars.

La coentreprise était injoignable pour commenter ces informations.

Coca-Cola a une histoire tourmentée en Ouzbékistan, liée à la fille aînée du président Islam Karimov, Goulnara Karimova.

Son ex-mari, Mansour Maqsoudi, un Américain d'origine afghane, détenait une entreprise de négoce qui a fait entrer Coca-Cola en Ouzbékistan.

Il possédait au début une participation dans la coentreprise, mais celle-ci a été confisquée et récupérée par Muzimpex après son divorce difficile avec Goulnara Karimova.

M. Maqsoudi a accusé plus tard Coca-Cola d'avoir conspiré avec l'élite locale des affaires pour saisir ses parts dans la coentreprise.

Des détracteurs de Mme Karimova affirment que la coentreprise de Coca-Cola était liée à son empire. Elle a récemment démenti cette information sur Twitter et dans de récentes interviews à des médias occidentaux.

La fille du président, une quadragénaire aux multiples activités allant des cosmétiques à la mode en passant par la chanson, est récemment tombée en disgrâce, alors que jusqu'alors elle était considérée comme une possible prétendante à la succession de son père.

En octobre 2013, trois chaînes de télévision privées qu'elle contrôlait ont dû cesser leurs activités à la demande des autorités, et plus d'une dizaine de boutiques de vêtements occidentaux à Tachkent qu'elle ou ses partenaires détenaient ont été fermées en raison d'accusations d'évasion fiscale.

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