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Trains de marchandises : sommes-nous à l'abri d'une catastrophe?

Trains de marchandises : sommes-nous à l'abri d'une catastrophe?

Un accident ferroviaire comme celui qui a endeuillé la communauté de Lac-Mégantic en juillet dernier pourrait-il survenir dans la région de Montréal? Nous nous sommes posé la question.

Un texte de Jean-Sébastien Cloutier

À Beaconsfield, la rue Elm longe les voies ferrées du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique (CP). Dans l'ouest de l'île de Montréal, les trains de marchandises peuvent atteindre une vitesse de 105 km/h.

Et des citoyens s'en inquiètent.

« Depuis plusieurs accidents qu'il y a eu dernièrement, je dis : coudonc, il y a des voitures qui transportent des produits nocifs! Alors j'y pense plus qu'avant, je me pose la question : est-ce que ça pourrait arriver dans ce coin-ci? », affirme une résidente de Beaconsfield, Carole Doherty.

Les municipalités nord-américaines voudraient, elles aussi, être mieux informées.

Depuis la tragédie de Lac-Mégantic, un ordre préventif fédéral impose une plus grande transparence aux compagnies ferroviaires. C'est mieux, mais ce n'est pas assez, déplore Anie Samson, responsable de la sécurité publique à Montréal.

Il y a quelques jours, Mme Samson a rencontré des représentants du CN qui l'ont rassurée. « Le CN nous a présenté tout son plan de sécurité aux abords des chemins de fer », explique-t-elle. « Ce n'est pas MMA! Je peux vous dire que ce sont deux mondes complètement différents! »

Dans la région de Montréal, les rails sont inspectés de près, tout comme les trains eux-mêmes. D'abord visuellement, chaque fois qu'un employé croise un train le long d'une voie ferrée. Puis, automatiquement, à l'aide de détecteurs placés le long des rails pour mesurer notamment l'état des roues et des essieux. De plus, de façon générale, la vitesse des trains est assez limitée dans les zones densément peuplées.

« Moi, à Montréal, je n'aurais aucun problème à demeurer dans une habitation située à proximité des voies ferrées, peu importe où », affirme Martin Lévesque, un passionné des trains et vulgarisateur du domaine ferroviaire.

Toutefois, comme on n'est jamais à l'abri d'un accident, la Ville a demandé au CN de l'aider à peaufiner son plan d'intervention d'urgence. Dans les prochains mois, des employés de l'entreprise donneront aux pompiers de Montréal une formation sur les matières dangereuses transportées par les trains. « À Montréal, le CN nous a dit que c'est 7 % du total des trains qui passent », précise Anie Samson.

Elle ajoute qu'il faudrait peut-être songer à adopter une nouvelle réglementation pour interdire les constructions trop près des voies ferrées. Récemment, la petite municipalité de Sainte-Madeleine, sur la Rive-Sud, est devenue l'une des premières au Québec à se doter d'une telle réglementation.

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