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Haïti recevra à nouveau des demandes d'adoption en provenance du Québec

Haïti recevra à nouveau des demandes d'adoption en provenance du Québec

Le gouvernement du Québec donne le feu vert aux nouvelles demandes pour les familles qui souhaitent adopter un enfant haïtien, quatre ans après le séisme qui a ravagé une partie d'Haïti en janvier 2010.

Un texte de Anne-Louise Despatie

« Quatre ans après le terrible séisme, les adoptions peuvent reprendre. Le gouvernement haïtien a été vraiment proactif pour revoir ses manières de faire en matière d'adoption », a affirmé mardi Véronique Hivon, ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse.

Avec la loi adoptée par le gouvernement haïtien en novembre, Québec estime que l'adoption d'enfants haïtiens peut reprendre de façon sécuritaire et totalement conforme à la Convention de La Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale. « On a toutes les garanties et la confiance. Et le processus d'adoption qui avait repris officieusement l'an dernier peut reprendre officiellement », a expliqué la ministre Hivon.

Il y a un an, Québec reprenait le traitement des dossiers d'adoption laissés en suspens avant le séisme de janvier 2010. Maintenant, d'autres familles peuvent entamer le processus. Le gouvernement haïtien a fixé une limite de 25 adoptions par année, soit une adoption par mois pour chacun des deux organismes québécois qu'il a accrédités: la Corporation accueillons un enfant et Soleil des nations. Le nombre d'adoption est toutefois inférieur que par le passé : en 2009, 56 enfants haïtiens avaient été adoptés par les Québécois et en 2010, en raison du processus accéléré a la suite du séisme, 126 enfants étaient arrivés dans une famille québécoise.

Le processus sera désormais centralisé et contrôlé par le gouvernement haïtien, via l'Institut de Bien-être social et de recherche (IBESR).

Les deux agences qui proposent l'adoption en Haiti s'attendent à recevoir de nombreuses demandes en raison du ralentissement de l'adoption internationale dans différentes régions du monde.

Les principaux changements aux procédures

À la suite de pressions internationales, dont celles du Québec, le gouvernement haïtien a fait des changements dans son processus d'adoption pour se conformer à la Convention de La Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale. Les principaux sont :

- L'institut de Bien-être social et de recherche (IBSR) contrôle désormais le processus et doit accréditer les différentes crèches qui reçoivent les orphelins.

- L'IBSR s'assure du consentement éclairé des parents biologiques qui confient leur enfant à l'adoption internationale.

- Le gouvernement haïtien ne confie pas plus d'un enfant par mois par organisme étranger accrédité.

- L'âge des parents adoptants est désormais fixé entre 30 et 50 ans, et dans le cas des parents célibataires, entre 35 et 50 ans. Les couples doivent avoir vécu ensemble au moins 5 ans.

- L'adoption se fait en adoption plénière en Haïti, plutôt qu'en adoption simple, ce qui signifie que le lien de filiation est rompu.

- Une évaluation psychologique des parents adoptants, faite par un psychologue ou travailleur social, est maintenant obligatoire.

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