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Centrafrique: Sant'Egidio tente de relancer le "Pacte républicain" signé en novembre

Centrafrique: Sant'Egidio tente de relancer le "Pacte républicain" signé en novembre

La communauté catholique Sant'Egidio a tenté mardi de relancer le "Pacte républicain" négocié en novembre entre les forces politiques de Centrafrique, au lendemain de l'élection de la nouvelle présidente Catherine Samba Panza.

Pendant trois jours, cette communauté catholique proche du Vatican et basée à Rome a réuni les représentants de la classe politique et de la société civile qui avaient pu faire le voyage de Rome, en dépit de l'insécurité dans le pays.

L'idée de Sant'Egidio, communauté active dans les médiations en Afrique et au Kosovo, est d'établir un "comité de suivi" visant à relancer ce "Pacte" signé le 7 novembre à Bangui sous son égide, a expliqué son négociateur Mauro Garofalo.

Les pouvoirs publics centrafricains s'étaient alors engagés "à ne jamais recourir à la violence", ce qui n'avait aucunement empêché les tueries de se déchaîner à partir de décembre.

"Le Pacte demeure encore un document fondamental et crédible", a assuré Mauro Garofalo, lors d'une conférence de presse.

Un fort soutien a été exprimé lors de la réunion à Mme Samba Panza, élue lundi par le Conseil national de transition.

La présidente "connaît bien la classe politique centraficaine. Le fait qu'elle n'ait pas d'étiquette politique va dissuader ceux qui seraient tentés de poursuivre les violences", a espéré Adrien Poussou, ministre de la Communication et de la Réconciliation.

"Nous avons mandaté la communauté Sant'Egidio pour qu'elle approche les anti-balaka (miliciens chrétiens) et les ex-Séléka (combattants musulmans) afin qu'ils adhèrent au Pacte républicain, qui joue le rôle d'une boussole pour revenir à la normale", a-t-il poursuivi."Nous avons demandé aussi à Sant'Egidio d'oeuvrer pour une plus grande implication de la communauté internationale, notamment l'Afrique du Sud".

Selon M. Poussou, il y a en Centrafrique "un million de déplacés intérieurs" et le nombre des morts depuis le 5 décembre à Bangui s'élève au moins à un millier.

Il a suggéré une aide internationale pour le versement des salaires des fonctionnaires, car "l'Etat centrafricain n'existe plus que de nom", ainsi qu'un déploiement de forces pour sécuriser l'axe routier depuis le Cameroun d'où parvient le ravitaillement de Bangui.

Une délégation de Sant'Egidio se rendra à Bangui dans les prochains jours, pour rencontrer divers responsables, notamment Mme Samba Panza.

jlv/mle/via

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