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La Centrafrique depuis la chute de Bozizé

La Centrafrique depuis la chute de Bozizé

Rappel des événements en Centrafrique depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

Depuis mars 2013, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses sous le regard impuissant des institutions de transition.

--2013--

- 24 mars: Les rebelles de la Séléka prennent Bangui, chassant le président François Bozizé, au pouvoir depuis 10 ans. Michel Djotodia s'autoproclame président.

La France annonce l'envoi de soldats pour assurer la protection des ressortissants français et étrangers.

- 25 mars: Djotodia suspend la Constitution et dissout l'Assemblée nationale.

L'Union africaine suspend la Centrafrique et impose des sanctions à sept responsables de la Séléka, dont Djotodia.

- 31 mai: La Centrafrique émet un mandat d'arrêt international contre Bozizé.

- 17 juillet: Des hommes de la Séléka ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continuent de commettre les crimes les plus graves contre la population" (Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme).

- 1er août: La Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) est transformée en Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) sous l'égide de l'UA.

- 10 août: Bozizé déclare, depuis la France, qu'il souhaite reprendre le pouvoir "si l'occasion se présente".

- 18 août: Djotodia prête serment, marquant le début officiel de la transition.

- 8-9 septembre: Violents affrontements entre ex-rebelles de la Séléka et groupes d'autodéfense - chrétiens comme la très grande majorité de la population - autour de Bossangoa (nord-ouest), région d'origine de Bozizé: une centaine de morts.

- 19 novembre: La diplomatie américaine s'alarme d'une situation de "pré-génocide". La France dénonce les "exactions" et appelle la communauté internationale à "agir".

- 5 décembre: La France lance l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité, après le vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises pour intervenir.

Le matin, des milices chrétiennes "anti-balaka" (anti-machette) avaient lancé une attaque, entraînant des représailles sanglantes des combattants Séléka contre les chrétiens à Bangui.

Depuis, un millier de personnes ont été tuées. D'après l'ONU, près d'un million de personnes ont fui leurs foyers depuis fin mars 2013.

--2014--

- 10 janvier: Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses, démissionne à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale. Il arrive le lendemain au Bénin.

- 13 janvier: Des centaines de soldats de l'armée régulière, qui avaient rejoint les milices anti-balaka ou fui de peur d'être tués, rejoignent leur commandement à Bangui, où militaires français et africains intensifient leurs patrouilles contre les pillards.

Le président par intérim, Alexandre-Ferdinand Nguendet, promet que l'anarchie est "terminée".

- 16 janvier: L'ONU appelle à agir pour éviter un génocide.

- 19 janvier: Au moins 50 corps ont été découverts en 48 heures dans le nord-ouest du pays (Croix-rouge). Des militaires français et des unités de la Misca ont lancé une opération sur l'axe entre Bangui et Bossembélé, afin de "faire cesser les exactions".

- 20 janvier: Le parlement provisoire doit élire un nouveau président de transition parmi huit candidats. Parallèlement, l'Union européenne doit approuver l'envoi d'au moins 500 soldats européens en soutien aux soldats français et de la Misca.

acm/bc/mba

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