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Berlusconi hué à son arrivée pour un entretien avec le chef de la gauche

Berlusconi hué à son arrivée pour un entretien avec le chef de la gauche

L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été hué à son arrivée samedi au siège du Parti démocrate (PD) à Rome pour un entretien avec le chef de ce parti, très controversé au sein du centre-gauche.

"Honteux", "pas de négociations avec des criminels": une dizaine de manifestants ont crié à l'arrivée du Cavaliere qui devait rencontrer le nouveau chef du PD Matteo Renzi.

Certains ont jeté des oeufs sur sa voiture tandis qu'un homme brandissait une pancarte représentant M. Berlusconi derrière les barreaux, avec le slogan: "Voilà comment on le veut".

Des cordons de policiers avaient été déployés aux abords du siège du PD, principale formation de la majorité gouvernementale.

M. Berlusconi a été expulsé du Parlement l'an dernier après sa condamnation définitive à deux ans de prison pour fraude fiscale, peine qu'il devrait effectuer en étant assigné à domicile ou en effectuant des travaux d'intérêt général.

Il a par ailleurs été condamné pour prostitution de mineure et abus de pouvoir dans le cadre du scandale sexuel Rubygate.

Le bouillant maire de Florence, Matteo Renzi, qui a pris les rênes du PD en décembre dernier, avait souhaité cette rencontre avec M. Berlusconi afin de trouver un accord pour l'adoption d'une réforme de la loi électorale.

Mais ce geste a été fortement critiqué au sein du PD, qui a milité pendant des années contre Berlusconi, avant de se voir contraint à gouverner avec lui pendant des mois dans le cadre d'un gouvernement de "large entente".

M. Renzi avait déjà suscité la controverse dans son propre camp en 2010 en rendant visite au Cavaliere dans sa luxueuse villa des environs de Milan.

Samedi, à l'issue de l'entretien controversé, il s'est déclaré "en profonde harmonie" avec M. Berlusconi sur les réformes institutionnelles à accomplir. Il a également annoncé que les instances de son parti voteraient lundi sur une proposition de réforme de la loi électorale.

Cette dernière a largement contribué à la crise qui a suivi les dernières élections législatives en 2013, laissant le pays sans majorité claire.

Depuis, le magnat des médias a créé son parti Forza Italia ("Allez l'Italie") qui est passé dans l'opposition, tandis qu'un groupe de ses partisans mené par son ex-lieutenant Angelino Alfano a choisi de rester au gouvernement.

pho-dt/mle/all

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