La nouvelle est tombée comme un couperet mercredi chez Sears Canada : l'entreprise transfère ses trois centres de contact avec les clients à IBM. Cette opération d'impartition « s'étendra sur les neuf prochains mois et visera 1345 postes », affirme Sears par voie de communiqué.
Il n'est pas précisé si les employés touchés pourront passer chez IBM ou s'ils perdront carrément leur emploi.
La saignée ne s'arrête pas là : Sears annonce aussi qu'elle se départit de 283 de ses « associés ».
« On ne prend jamais ce type de décision à la légère, a affirmé Doug Campbell, président et chef de la direction de Sears Canada. Nous planifions l'avenir de Sears Canada en prenant maintenant des mesures qui nous permettront de continuer à servir nos clients en tant que détaillant national viable [...]. »
M. Campbell affirme qu'IBM fournira à Sears « des outils et technologies qui nous permettront d'être plus efficaces, sans avoir à investir continuellement dans l'acquisition et la maintenance de systèmes exclusifs existants ».
Le géant aux pieds d'argile
Sears Canada possède 181 magasins d'entreprise, 241 magasins locaux, plus de 1400 comptoirs de ramassage des commandes par catalogue et en ligne, 101 agences Voyages Sears et un service national d'entretien et de réparation. Sears Canada s'énorgueillit aussi de publier le plus gros catalogue de marchandises au Canada et d'exploiter un site web d'achats en ligne.
Mais le géant a désormais des pieds d'argile car, en deux ans, les mauvaises nouvelles le concernant n'ont cessé de fuser. En voici quelques exemples :
- Janvier 2012 : suppression de 400 postes
- 20 août 2013 : suppression de 245 emplois, dont 38 au Québec
- 21 août 2013 : annonce de résultats financiers décevants
- 29 octobre 2013 : fermeture du centre de distribution à Régina
- 29 octobre 2013 : fermeture de cinq magasins, dont le magasin phare du Centre Eaton de Toronto
- Novembre 2013 : annonce de 800 mises à pied