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La guerre en Syrie: victimes et dégâts en chiffres

La guerre en Syrie: victimes et dégâts en chiffres

Plus de 130.000 morts, au moins 500.000 blessés, des millions de personnes déracinées et un pays en ruine. En près de trois ans, la révolte en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad s'est muée en une guerre civile dévastatrice.

Le soulèvement au départ pacifique qui a démarré mi-mars 2011 s'est militarisé face à l'implacable répression, avant de se transformer en un conflit complexe. Outre les combats opposent les forces loyalistes à celles opposées au régime, mais aussi des jihadistes à d'autres rebelles.

A Koweït, une conférence de donateurs a permis de rassembler mercredi des promesses d'aide portant sur plus de 2,4 milliards de dollars, bien moins que les 6,5 milliards escomptés par l'ONU.

--VICTIMES--

Selon le dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, fin décembre 2013), le conflit a fait plus de 130.000 morts, en majorité des combattants. L'année 2013 a été la plus sanglante avec plus de 73.000 morts.

La guerre a tué au moins 46.266 civils, dont plus de 7.000 enfants et de 4.600 femmes (OSDH).

Au moins 52.290 soldats et combattants pro-régime syriens et étrangers ont été tués, dont 262 membres du Hezbollah chiite libanais et 286 autres combattants chiites non syriens. Les pertes au sein de l'armée s'élèvent à plus de 32.000 soldats, tandis que rebelles et jihadistes comptent 29.000 morts.

Selon l'OSDH, au moins 17.000 personnes sont détenues dans les prisons du régime tandis que 6.000 soldats et miliciens pro-régime sont entre les mains des groupes rebelles et jihadistes.

Dans le même temps, au moins un demi-million de personnes ont été blessées, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

--REFUGIES - DEPLACES--

"La moitié de la population, près de 9,3 millions de personnes, ont besoin d'une aide humanitaire urgente, et près de la moitié sont des enfants", a déclaré mercredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, et ce nombre pourrait atteindre 13,4 millions d'ici fin 2014.

Le nombre de réfugiés enregistrés dans les pays voisins a été multiplié par quatre en un an, passant de 588.000 personnes fin 2012 à 2,4 millions fin 2013.

Actuellement, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés (905.000), suivi par la Jordanie (575.000), la Turquie (562.000), l'Irak (216.000) et l'Egypte (145.000). Une partie d'entre eux vivent dans des campements, parfois sauvages, dans des conditions particulièrement difficiles.

--DRAME HUMANITAIRE ET CONSEQUENCES ECONOMIQUES--

Les Nations unies et nombre d'ONG tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire qualifiée de "catastrophique" par le CICR, qui a exhorté les autorités à laisser passer l'aide humanitaire.

Selon M. Ban, la situation a atteint un niveau "critique": "40% des hôpitaux ont été détruits et 20% d'autres ne fonctionnent pas convenablement".

Selon Valérie Amos, coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU, le siège est devenu "une arme de guerre" et 245.000 Syriens vivent actuellement dans des zones assiégées, dans des difficultés extrêmes et avec une grave pénurie en vivres.

La responsable de l'ONU, qui a visité Damas début janvier, a indiqué que les destructions d'infrastructures avaient affecté les services de base, dont l'approvisionnement en eau, réduit de moitié. "Presque chaque Syrien est affecté par la crise, avec une chute de 45% du PIB et une monnaie qui a perdu 80% de sa valeur".

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