Les "parlementaires" centrafricains n'ont pas réussi mercredi à s'entendre sur les critères d'éligibilité pour le futur président de transition, dont l'élection prévue samedi risque d'être décalée, ont indiqué des sources du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire).
"Nous n'avons pas conclu. Il y a certains points qui posent des problèmes, particulièrement la demande de la communauté internationale d'exclure les membres du CNT de la candidature", a confié à l'AFP un parlementaire.
Les délégués ont suspendu leurs travaux en fin d'après-midi et reprendront jeudi matin pour discuter d'amendements, "ce qui pourrait décaler le calendrier d'un ou deux jours et reporter l'élection à dimanche ou lundi", a déclaré Léa Koyassoum Doumta, qui assure la présidence du CNT.
La communauté internationale, représentée par le "comité technique de suivi", a demandé mercredi matin aux membres du CNT, qui doivent élire le futur président de transition, de ne pas se présenter à l'élection, les exhortant à "ne pas se poser en juge et partie" du scrutin.
Parmi les autres critères (au nombre de 16) âprement discutés figurent l'interdiction de se présenter à toute personne ayant participé à des rébellions ou milices au cours des 20 dernières années.
"C'est compliqué, parce que cela barre la route à des gens qui ont été amnistiés de ces faits, mais on pourra peut-être s'entendre sur ce point", a déclaré un autre délégué sous couvert de l'anonymat.
Des propositions ont également été faites pour exclure les militaires et les dirigeants de partis politiques de la course à la présidence, selon une autre source parlementaire.
Les délégués du CNT reprendront leurs travaux jeudi matin, date à laquelle était initialement prévue le dépôt des candidatures.
Le parlement provisoire doit élire un nouveau président de transition après la démission forcée vendredi matin de Michel Djotodia, contraint au départ par la communauté internationale ulcérée par son incapacité à juguler la crise centrafricaine.
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